Aspirant à un dénouement pacifique du conflit ukrainien, François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron appellent les protagonistes à la retenue tout en condamnant "très fermement" les violences.
Le président français François Hollande et le premier ministre britannique David Cameron ont discuté des
violences qui secouent actuellement l’est de l’Ukraine lors d’un entretien téléphonique. "
Ils ont condamné très fermement les violences survenues hier et aujourd’hui dans cette région et appelé l’ensemble des parties à la retenue et au dialogue, afin de permettre la désescalade et trouver rapidement une solution pacifique à la crise ", explique l’Elysée dans un communiqué repris par le Figaro.
Une cartographie publiée par le quotidien en ligne démontre qu’un tiers du territoire ukrainien, principalement l’Est du pays, fait actuellement l’objet de vives tensions entre activistes pro-russes et armée locale. Entre les 6 et 8 avril derniers, des insurgés armés ont retenu en otage 56 personnes se trouvant au siège des services ukrainiens de sécurité (SBU) à Lougansk. Parallèlement, des pro-russes ont réclamé le 7 avril une " république souveraine " à Donetsk. A 40km un peu plus loin, à Makeevka, le drapeau russe est dorénavant dressé.
Face au regain des violences, les autorités ukrainiennes ont décidé de riposter en débusquant les insurgés qui avaient pris le contrôle de la ville de Slaviansk, un peu plus au nord.
Ce lundi, les groupes armés actifs évoluent vers Horlivka, au sud de Slaviansk, où ils auraient réussi à prendre possession d’un commissariat local.
A la frontière orientale de l’Ukraine, 40 000 soldats russes s’apprêtent déjà à entrer en action. Même scénario à
Crimée où sont présents depuis un certain temps près de 25 000 militaires, selon toujours Le Figaro, citant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La plupart des pays occidents unissent leur voix pour soutenir l’Ukraine, suspectant Moscou d’être derrière ces actes de déstabilisation. Pour le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel " la Russie est visiblement prête à permettre à ses chars de franchir les frontières européennes ". Selon lui, " la crise ukrainienne montre que les vieux démons de la géopolitique européenne refont surface " et que par rapport à cela, les pays prônant la liberté et la sécurité se doivent de mener une réflexion.