Ce jeudi, des blindés ukrainiens ont pénétré à Slaviansk, une ville de l’Est de l’Ukraine qui fait office de bastion des séparatistes pro-russes. Cinq insurgés ont été tués, d’après différents médias.
Des blindés ukrainiens ont fait une entrée musclée à Slaviansk ce jeudi 24 avril pour tenter de reprendre le contrôle de cette ville de l’Est de l’Ukraine, présentée par Europe 1 comme "un bastion des séparatistes pro-russes".
L’opération ukrainienne s’est soldée par cinq morts, rapporte le ministère ukrainien de l’Intérieur, précisant que les personnes tuées étaient toutes des "insurgés". "Pendant les affrontements jusqu’à cinq terroristes ont été éliminés. Un soldat a été blessé" dans les rangs de l’armée ukrainienne.
Selon toujours le ministère, au moins trois barrages érigés par les séparatistes à l’entrée de la ville ont été "détruits" par les forces ukrainiennes.
Kiev a lancé cette intervention militaire suite à l’échec de l’accord de Genève. Le président américain Barack Obama a tancé vertement son homologue russe Vladimir Poutine qu’il accuse d’avoir bafoué les termes de cet accord.
Alors que les forces loyalistes ukrainiennes se sont affrontées vivement contre des séparatistes à Slaviansk, le président russe n’a pas attendu longtemps pour réagir. Il a averti que les actes de Kiev dans l’est de l’Ukraine "auront des conséquencesa". Selon lui, ce recours à la force diligenté par le gouvernement ukrainien constitue un "crime sérieux contre son propre peuple", comme le relate Le Figaro.
"Si le régime actuel à Kiev a vraiment commencé à utiliser l’armée contre la population dans le pays, c’est un crime très grave contre son propre peuple", affirme-t-il dans des propos relayés par 20Minutes. "C’est une opération de répression qui aura des conséquences pour les gens qui prennent ces décisions, en particulier pour les relations intergouvernementales", poursuit-il.
Le ministre ukrainien de l’Intérieur Arsen Avakov a de son côté brandi la menace de représailles voire d’"une réponse sévère, jusqu’à l’élimination, aux terroristes". A l’entendre, une centaine de combattants ont pris d’assaut la nuit dernière une base militaire à Artemivsk "avec des armes automatiques, mitrailleuses et grenades", blessant un soldat, comme l’indique le ministère de la Défense.