Au Maroc, si les manifestants préparent une journée d’action pour la démocratie le 20 mars, le souverain marocain quant à lui a annoncé d’importantes réformes pour éviter la crise.
Mercredi dernier, Mohammed VI a annoncé que d’importantes réformes vont être apportées au régime marocain pour mettre fin à la crise qui sévit dans le pays. Le roi a cité sept fondements de ses réformes constitutionnelles. Parmi les principaux changements figurent la refonte constitutionnelle qui sera soumise à un référendum populaire. Il y a également la mise en place d’une justice ayant un pouvoir indépendant ainsi que le renforcement du statut de premier ministre. Ce dernier sera nommé au sein du parti politique qui obtient le plus de voix dans les élections de la Première Chambre du Parlement, si auparavant il était désigné par le souverain.
Ces réformes annoncées par le roi du Maroc constituent un pas vers la résolution de la crise dans le pays. Le souverain a ainsi répondu aux revendications du peuple qui lui avait demandé de céder quelques uns de ces pouvoirs au gouvernement. Ces réformes mettent fin à une monarchie exécutive pour laisser la place à une autre plus équilibrée avec le partage du pouvoir entre le roi et le gouvernement. Le roi Mohammed VI a aussi ajouté que « La consolidation de l’État de droit (...), l’élargissement du champ des libertés individuelles et collectives (...) ainsi que le renforcement du système des droits de l’homme dans toutes leurs dimensions » feront parties de cette réforme historique. Il n’a pas oublié non plus de mentionner que la régionalisation dans le royaume se fera et elle commencera par les provinces du Sahara marocain.
Une commission ad hoc s’occupera de cet amendement de la Constitution marocaine et elle a jusqu’au mois de juin prochain pour faire sa proposition. La France n’a pas hésité, de son côté, à approuver la décision du roi Mohammed VI, elle a même salué son courage et sa prise de responsabilité.