Des chercheurs écossais de l’Université de Saint Andrews, ont récemment annoncé la création d’un matériau flexible qui est capable d’agir sur la lumière visible par l’œil humain.
Pour qu’un objet puisse être invisible, il ne doit pas « absorber » la lumière. Cette dernière doit en effet « couler » et se diffuser autour de l’objet. Pourtant, la lumière a une trajectoire droite. Pour que les ondes lumineuses soient repoussées, il faut utiliser ces fameux matériaux qui restent à concevoir. Ils sont nommés « métamatériaux ».
Ces derniers existent déjà mais ne marchent qu’à des longueurs d’ondes plus grandes que la lumière visible. Pour le spectre aperçu par l’œil, le défi est beaucoup plus compliqué. En effet, comme sa longueur d’onde est plus courte, il ne peut devenir invisible qu’avec des métamatériaux à structure plus petite.
Les physiciens qui travaillent sur le projet ont développé leur nouveau matériau avec un polymère banal et un support de silicium. Ils ont obtenu un « Metaflex » suffisamment souple pour être mis sur une lentille de contact ordinaire. Cette membrane peut interagir avec une lumière d’une longueur d’ondes de 620 nanomètres. Il faut savoir que la lumière visible par l’œil humain a une longueur d’ondes comprise entre 400 et 700 nanomètres.
620 nanomètres correspond à une perception des couleurs orange et rouge. Cela signifie qu’un objet ayant ces teintes peut totalement échapper au regard.
Les chercheurs estiment que s’ils arrivent à créer de nouveaux métamatériaux capables d’agir sur la lumière pour d’autres couleurs, ils pourraient parvenir à inventer la « cape d’invisibilité » d’Harry Potter en superposant les différentes membranes.