Vladimir Poutine et des hauts responsables russes ont accordé peu de poids aux menaces de sanctions proférées à leur encontre par les Etats-Unis et l’Europe en représailles à l’attitude de la Russie.
Les sanctions ciblées annoncées par les Occidentaux à l’encontre du président russe Vladimir Poutine et de ses proches collaborateurs n’ont pas changé la donne à Moscou, qui persiste à camper sur ses positions, après le référendum en
Crimée.
Le projet de loi changeant le statut de la région autonome ukrainienne comme étant une partie intégrante du territoire russe continue de faire son chemin et devrait être ratifié par le Parlement russe dans les prochains jours.
Parallèlement, des hauts responsables russes, à l’instar du ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, ont qualifié d’ « inacceptables » les sanctions occidentales qui, selon ce dernier, « ne resteront pas sans conséquences ».
En marge de
la signature du traité entérinant l’intégration de la Crimée au sein de la Russie, ce mardi 18 mars, Vladimir Poutine a déclaré que
« le référendum a été conduit en toute conformité avec les normes internationales ». Abondant dans le même sens, le ministère des affaires étrangères russe écrit dans un communiqué publié mardi : «
Les habitants de la République (de Crimée) ont fait un choix démocratique en conformité avec la législation internationale et la charte de l’ONU, ce que la Russie accepte et respecte. »
Un argument vivement contesté par les Etats-Unis, qui considèrent la prise de contrôle de la Crimée et le référendum de dimanche comme « illégaux ». Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a prévenu les hauts dirigeants russes et les pro-russes ukrainiens en Crimée que : « Nous préparons d’autres sanctions et nous avons laissé toutes les options sur la table ».
De leur côté, Moscou semble sous-estimer cette menace de sanctions. « La seule chose qui m’intéresse aux Etats-Unis, c’est Tupac Shakur, Allen Ginsberg et Jackson Pollock. Je n’ai pas besoin d’un visa pour accéder à leurs œuvres. Je ne perds rien », ironise Vladislav Sourkov, un haut fonctionnaire du régime russe, pour qui être visé par une telle mesure constitue « un grand honneur ».
Figurant sur la liste des personnalités menacées de sanctions, Dmitri Rogozine, vice-premier ministre chargé des questions militaro-industrielles, a en revanche laissé éclater sa colère sur son compte Twitter lundi 17 mars.
« Camarade Obama... Qu’allez-vous faire avec ceux qui n’ont pas de comptes ou de biens à l’étranger ? Ou alors, vous n’avez pas pensé à ça ? (...) La décision du président américain est sans doute l’œuvre de farceurs ».