Le couple britannique exposé au Novitchok se trouvait encore dans un état critique jeudi. Les deux anciens sans-abris sont admis à l’hôpital de Salisbury où avaient été traités les Skripal.
Un communiqué publié par Scotland Yard jeudi soir a permis de connaître la manière exacte dont ce couple britannique a été exposé au Novitchok. Charlie Rowley et Dawn Sturgess, deux anciens sans-abris ont manipulé un "objet contaminé", est-il indiqué dans la note. "Après de nouveaux tests, nous savons désormais qu’ils ont été exposés à l’agent innervant après avoir manipulé un objet contaminé", a souligné la police citée par Europe1. L’enquête est désormais confiée à la branche antiterroriste au côté de la police du comté du Wiltshire dans le sud-ouest de l’Angleterre, lieu où s’est déroulée la contamination.
La première hypothèse de la police à la suite de cet empoisonnement était un incident lié à la drogue. Des analyses plus poussées ont ensuite révélé l’exposition au Novitchok. Cet agent innervant fabriqué par les soviétiques est le même qui a été utilisé contre les Skripal. Cette substance agit directement sur le système nerveux, provoquant des spasmes, puis la paralysie. Les victimes peuvent éventuellement mourir par suffocation ou arrêt cardiaque. Les deux victimes âgées de 44 ans et 45 ans étaient des anciens sans-abri, a expliqué un de leurs amis. Charlie Rowley "consomme de la drogue", mais Dawn Sturgess "ne se drogue pas", a confié la même personne sur les propos relayés par LCI.
A la suite de ce nouveau cas d’empoisonnement, Londres a exigé de la Russie qu’elle fournisse des explications. De son côté, Moscou a lancé un appel à la police britannique à ne pas céder aux "sales jeux politiques".
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