La manifestation interdite s’est tenue dimanche dans un contexte où l’Autriche a recensé 1 190 nouveaux cas de Covid-19.
Le gouvernement autrichien a imposé un couvre-feu et un confinement pour tenter de freiner la propagation de l’épidémie de coronavirus. Un dispositif qui n’a pas fait plaisir à la population. Pour preuve, près de 10 000 personnes se sont rassemblées à Vienne dimanche parmi lesquels des néonazis et des hooligans, pour s’y opposer. La manifestation défendue était organisée par parti d’extrême droite FPÖ qui a jugé "scandaleuse" son interdiction. La majorité des participants ne portait pas de masques et n’a pas respecté les distances de sécurité alors que l’Autriche a compté 1 190 nouveaux cas de Covid-19 dimanche. La police a arrêté 10 personnes face au refus de la foule de se disperser. Quatre policiers ont été blessés et plus de 800 personnes ont été verbalisées pour non-respect des mesures sanitaires, détaille le ministre de l’Intérieur Karl Nehammer sur les propos repris par Le Parisien.
Cette manifestation pour contester les mesures décidées par le gouvernement autrichien dans la lutte contre la Covid-19 est la première organisée officiellement par le FPÖ. Le rassemblement était interdit à cause des "troubles à l’ordre public" qu’elle aurait pu causer. "On assiste à une censure inédite" s’était insurgé Herbert Kickl, ancien ministre australien de l’Intérieur a dénoncé une "censure inédite" et un "scandale" samedi devant des journalistes. La police a surtout mis en garde contre le risque de nouveau foyer de contamination avec l’apparition des nouveaux variants et le manque de traçabilité des contacts dans les rangs des manifestants.
Dans la lutte contre le coronavirus en Autriche, le gouvernement a décidé la fermeture des écoles, les salles de sport, les hôtels, les restaurants, les magasins non essentiels et les lieux culturels sont fermés. L’opposition sociale-démocrate a plaidé samedi en faveur d’une réouverture des écoles le 8 février.
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