L’Italie demande l’aide de l’Union européenne et appelle les autres Etats membres à accueillir les réfugiés secourus en Méditerranée. Rome, Paris et Berlin ont discuté de la mise en place d’une approche coordonnée.
Les ministres de l’Intérieur français, italien et allemand se sont rencontrés dimanche 2 juillet pour parler de la question des migrants, rapporte Le Figaro. En 48 heures, l’Italie a vu arriver plus de 10 000 migrants africains, raison pour laquelle elle demande l’aide urgent de ses partenaires européens et les appelle à ouvrir leurs frontières.
La France, l’Allemagne et l’Espagne réfléchissent à la manière de venir en aide à l’Italie qui accueille la majorité des migrants, qu’ils soient originaires d’Afrique ou du Moyen-Orient. Rome menace de fermer ses ports, ce qui obligera ses voisins à accueillir les réfugiés directement chez eux. La menace, qui circule dans les chancelleries, n’a cependant pas encore été confirmée par le gouvernement Gentiloni.
La question des migrants est une préoccupation majeure de l’Union européenne. Les 28 Etats membres devront plancher sur la manière d’aider les pays en première ligne que sont l’Italie et la Grèce, jeudi 6 juillet, à Paris. Les discussions se poursuivront certainement le lendemain en marge du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne.
La très grande majorité des migrants africains qui débarquent en Italie sont des réfugiés économiques. A terme, ils sont voués à l’expulsion, contrairement aux Syriens fuyant la guerre dans leur pays et qui bénéficient du droit d’asile. Mais la France et l’Espagne rechignent à recevoir même provisoirement une partie de ces migrants. L’Italie en a déjà reçu plus de 80 000 cette années, un tiers de plus qu’au premier semestre 2016.
La majorité des migrants son secourus en mer au large de la Lybie des navires militaires et des opérations Sophia et le Triton. Le mandat, qui n’est pas contesté par l’Italie, stipule que les personnes recueillies seront accueillis sur sol. Des ONG françaises, allemandes et espagnoles participent aux opérations et recueillent près de la moitié des réfugiés. En trois ans, Rome a accueilli un demi-million migrants, et le dossier de l’immigration divise le pays.
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