La Première ministre polonaise Beata Szydlo a tenu des propos jugés anti-migration lors du 77e anniversaire des premières arrivées des personnes déportées à Auschwitz, mercredi 14 juin. L’Union européenne et l’opposition polonaise crient au scandale.
Beata Szydlo, la Première ministre polonaise, est sous les feux des critiques de l’Union européenne, de l’opposition dans son pays et de nombreuses chancelleries européennes à Varsovie. Mercredi 14 juin, elle a prononcé un discours polémique lors de la commémoration du 77e anniversaire de l’arrivée du premier contingent de déportés au camp nazi d’Auschwitz-Birkenau.
Beata Szydlo est pointée du doigt pour ses propos jugés anti-migratoire qui défendent la politique du gouvernement conservateur polonais. "Dans notre époque trouble, Auschwitz est une grande leçon qu’il faut tout faire pour défendre la sécurité et la vie de ses citoyens", a déclaré la responsable politique de 54 ans.
Le discours de Beata Szydlo dans un lieu aussi symbolique qu’Auschwitz-Birkenau a très rapidement suscité une levée de boucliers de la part d’une partie de la classe politique polonaise, notamment de l’opposition. Krzysztof Utkowski, le président de l’association chrétienne des familles d’Auschwitz, a estimé, quant à lui, que les paroles de la Première ministre étaient "une grosse gaffe". Donald Tusk, le président du Conseil européen, a estimé pour sa part que les propos de Beata Szydlo ne devraient jamais être "prononcés à cet endroit par un Premier ministre polonais".
L’Union européenne a lancé, en vain, plusieurs avertissements à la Pologne, la République tchèque et la Hongrie. Bruxelles a alors mis en route des procédures d’infraction à l’endroit des trois pays pour leur refus catégorique d’accueillir des demandeurs d’asile en provenance de Grèce et d’Italie.
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