Un piratage d’un niveau sans précédent a frappé des dizaines de pays dans le monde. Des mesures ont été prises afin de mieux faire face à l’attaque.
Une gigantesque cyberattaque a frappé vendredi une centaine de pays dans le monde. Le dernier bilan sorti fait état de "plus de 75 000 victimes" réparties dans toute la planète. Tel est le chiffre sorti samedi par la police nationale dans un bulletin d’information et de prévention. "C’est un bilan du nombre d’ordinateurs infectés encore provisoire, qui devrait très vraisemblablement s’alourdir dans les jours qui viennent", a souligné samedi Valérie Maldonado, adjointe à la chef de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité sur le récit d’Europe1. Il est à noter que le virus s’attaque surtout à la version Windows XP.
Pour faire le point sur la situation, des dizaines d’entreprises et d’organisations à travers le monde ont été touchées par cette vague de piratage. Des dizaines de milliers d’ordinateurs auraient été infectés par le logiciel de rançon appelé WCry, WannaCry, WanaCrypt0r, WannaCrypt ou Wana Decrypt0r. Selon le New York Times cité par Le Figaro, les hackers ont sont servis d’un "ransomware" (rançongiciel, en Français), un virus qui crypte les données contenues sur un ordinateur. Les pirates ont ensuite réclamé auprès de son propriétaire une rançon sous forme de bitcoins contre une clé de décodage. Les premiers visés étaient des hôpitaux britanniques, mais aussi le constructeur automobile français Renault. A la suite d’une intervention d’un chercheur britannique anonyme, la menace semblait reculer, selon des experts de la sécurité informatique. Le scientifique a pu ralentir la propagation du virus en s’appropriant un nom de domaine auquel le hack tentait de s’attaquer. D’après l’Office européen des polices Europol, cette attaque était "d’un niveau sans précédent".
En France, le parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance "accès et maintien frauduleux dans des systèmes de traitement automatisé de données", "entraves au fonctionnement" de ces systèmes, "extorsions et tentatives d’extorsions". De leur côté, les ministres des Finances des pays membres du G7 réunis à Bari ont décidé d’un commun accord de mener une lutte contre la menace croissante des cyberattaques internationales. Pour sa part, Microsoft a réactivé une mise à jour pour que les utilisateurs de certaines versions de son système d’exploitation puissent faire face à l’attaque.