L’abattage de volailles n’en restera pas là. Près de 3,72 millions de canards, poules, dindes, et autres volailles d’élevage pourraient passer sous le couperet pour mettre fin à l’épidémie de grippe aviaire en Europe.
L’organisation mondiale de la santé animale (OIE) a annoncé ce mercredi que l’Europe a tué 1,5 million de volailles depuis fin octobre, début de l’épidémie de la grippe aviaire. La maladie transmise par des oiseaux migrateurs est causée, rappelons-le, par le virus H5N8. Lors d’une conférence de presse organisée à Paris, le docteur Neo Maptise, l’un des responsables de cette organisation intergouvernementale a prévenu que l’abattage devrait se poursuivre pour endiguer l’épidémie sur le continent. En effet, 3,72 millions de canards, poules, dindes, et autres volailles d’élevage pourraient encore être sacrifiés. Jusqu’à ce jour, l’OIE a reçu près de 761 foyers d’influenza dans 18 pays européens depuis le déclenchement de l’épidémie.
Pour le moment, la situation actuelle ne permet pas de définir si l’épidémie de la grippe aviaire a culminé et va désormais baisser. Le but des abattages préventifs est, selon la directrice générale de l’OIE Monique Eloit, de faire baisser la pression et éviter que le virus ne se transmette entre élevages. Elle a précisé que la situation en France cette année et en 2016 n’est pas du tout la même. En 2015-2016, dans le Sud-Ouest, "il s’agissait de plusieurs virus non pathogènes qui tournaient dans les élevages vraisemblablement depuis quelques temps, cette année il s’agit d’une souche unique très virulente provenant des oiseaux migrateurs", a expliqué la dirigeante citée par Le Figaro.
A l’échelle mondiale, 51 pays dans le monde ont fait savoir des foyers "d’influenza aviaire" à l’OIE en 2016 contre 40 l’année précédente. Ces derniers proviennent de plusieurs souches virales à savoir H5N1, H5N2, H5N5, H5N6, H5N9, H7N1, H7N3, H7N7 et H7N8. Et sur l’an dernier, environ17 millions d’oiseaux (non commercialisables) ont été tués par les pays membres de l’OIE pour éviter la propagation des virus. En revanche, ils étaient près de 30 millions à avoir été abattus en 2015.