Adopté l’an dernier lors de la Cop21, le texte visant à contenir la hausse des températures et à lutter contre le changement climatique entre en vigueur ce vendredi 4 novembre. Quatre-vingt-quatorze pays l’ont ratifié.
Le seuil minimum d’au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre a été dépassé le 5 octobre dernier, rappelle Libération. L’Accord de Paris, qui vise à contenir la hausse des températures et à lutter contre le changement climatique, adopté l’an dernier lors de la conférence planétaire sur le climat, la Cop21, entre donc en vigueur ce vendredi 4 novembre. Cette entrée en vigueur fulgurante est un "signal fort à l’ensemble des acteurs de la société : le monde est en train de changer", écrit la ministre française de l’Environnement et actuelle présidente de la Cop21, Ségolène Royal.
Dans les 94 pays qui ont, à ce jour, ratifié l’Accord de Paris, l’événement passe inaperçu. Les centrales à charbon, qui représentent 44% des émissions de gaz à effet de serre responsable du changement climatique, continuent de tourner à plein régime. Mais l’entrée en vigueur du texte permet de faire bouger les difficiles négociations sur le climat.
La Cop22, qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech, au Maroc, pourra ainsi entrer dans le vif du sujet de la mise en œuvre de l’Accord de Paris. "Est-ce que cette entrée en vigueur oblige la France ou d’autres pays à prendre de nouveaux engagements ? La réponse est non, reconnaît Pascal Canfin", directeur du WWF France.
Mais d’un point de vue juridique, l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris a le mérite de clarifier la situation. Et d’un point de vue politique, il est désormais certain sur le côté universel du texte. Pascal Canfin, qui est un ancien eurodéputé écologiste, rappelle que "tous les grands pays émergents, la Chine, l’Inde et le Brésil, indispensables pour que la dynamique politique perdure, ont ratifié".
Point central de l’Accord de Paris, les contributions des États et leurs engagements en matière de réductions d’émissions de gaz responsables du changement climatique ne figurent pourtant pas dans la partie contraignante du texte. Elles ont été annexées notamment pour permettre au président américain Barack Obama de contourner le Congrès à majorité républicaine, qui aurait forcément bloqué l’accord. Le monde est donc dans l’expectative.
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