Alors que le démantèlement de la Jungle de Calais est imminent, une vingtaine de mineurs étrangers isolés partiront lundi et mardi en Grande-Bretagne. Le tout se fera dans un grand mouvement d’accélération.
Dans le cadre des procédures de regroupement familial, plusieurs migrants mineurs rejoignent l’Angleterre. Nous pouvons d’ailleurs noter une accélération des départs favorisée par l’imminence du démantèlement de la Jungle de Calais, comme décidé par les autorités françaises. "La semaine dernière, nous avons eu le départ de cinq Afghans et d’un Syrien. Cela se poursuivra en début de semaine prochaine, avec le transfert d’une dizaine de migrants lundi, et d’une dizaine mardi", explique une source à la préfecture du Nord-Pas-de-Calais et rapportée par le Figaro.
Pour cette accélération des départs des réfugiés mineurs, les services préfectoraux et la Grande-Bretagne sont désormais au coude-à-coude. Pour rappel, le territoire de l’Outre-Manche avait promis lundi 10 octobre qu’il allait accueillir tous les mineurs isolés de la jungle qui ont un lien familial avec le Royaume-Uni. Chaque dossier est passé au peigne fin. "Il n’y a pas d’accord massif ni d’engagement chiffré, mais Londres a conscience qu’à l’approche du démantèlement, il faut que le dossier avance rapidement", poursuit la source à la préfecture. Malgré des progrès qui sont prometteurs, la course à la montre est engagée pour la Grande-Bretagne.
Par les accords d’Amiens, la France et le Royaume-Uni avaient marqué leur volonté commune à agir ensemble par rapport au démantèlement de la jungle de Calais. Cependant, si la Grande-Bretagne se limite aux migrants mineurs ayant un lien familial, le territoire de l’Hexagone espérait un accueil plus large. Sur les 10 000 migrants qui vivent dans les bidonvilles de la jungle de Calais, 1300 sont des mineurs isolés, selon un rapport de l’association France Terre d’asile publié mercredi. Ces chiffres sont cependant à prendre avec précaution sachant qu’ils n’ont été recensés que de manière déclarative. Pour l’heure malheureusement, seuls 72 sur 178 dossiers avaient été acceptés par la Grande-Bretagne. Une situation qui provoque une grande tension auprès du gouvernement français.
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