De nombreux pays ont fait état de leur préoccupation face à l’évolution de la situation en Turquie, où une tentative de coup d’Etat militaire était en cours dans la nuit de vendredi à samedi.
Très vite, à la suite de l’annonce de la tentative de coup d’Etat, les pays manifestent leurs inquiétudes face à la situation en Turquie. Le ministère des Affaires étrangères français a demandé à ses ressortissants en Turquie de ne pas sortir après les événements graves à Istanbul et Ankara. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé à la "retenue" et au "respect des institutions démocratiques" en Turquie.
Le président américain, Barack Obama, a appelé à soutenir le gouvernement turc "démocratiquement élu" selon un communiqué de la Maison Blanche. Le président a également appelé à "éviter violence et bain de sang". Malgré la tentative de putsch, les militaires américains poursuivent leurs opérations aériennes contre le groupe Etat islamique depuis la base aérienne d’Incirlik en Turquie, a indiqué un responsable de la défense américain. La situation en Turquie "n’a pas d’impact sur les opérations depuis la base aérienne d’Incirlik. Nous continuons les missions aériennes", a affirmé ce responsable sous couvert de l’anonymat.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a appelé samedi au "calme" et au "respect total des institutions démocratiques en Turquie", "allié estimé" de l’alliance militaire où une tentative de coup d’Etat était en cours. Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert, a déclaré que "l’ordre démocratique doit être respecté". "Tout doit être fait pour protéger les vies humaines", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le président du Conseil européen, Donald Tusk, appelle à "un retour rapide à l’ordre constitutionnel". Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé un retour rapide et pacifique du pouvoir civil en Turquie. "Les interférences des militaires dans les affaires de n’importe quel État sont inacceptables", a déclaré de son côté Ban Ki-moon dans un communiqué. "Il est crucial de réinstaurer le pouvoir civil et l’ordre constitutionnel rapidement et pacifiquement en accord avec les principes de la démocratie", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a exprimé samedi la "grande inquiétude" de l’Iran, pays voisin de la Turquie, après le coup d’Etat en cours dans ce pays, a rapporté le site du gouvernement iranien. "Nous exprimons notre grande inquiétude devant les événements qui sont en train de se produire en Turquie. La stabilité, la démocratie et la sécurité des Turcs sont une priorité", a affirmé Mohammad Javad Zarif en soulignant "la nécessité de préserver l’unité" dans ce pays.