Barbara Hendricks, porte-parole de la ministre allemande de l’Environnement, a demandé à la France la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, "le plus vite possible".
Un incident grave en avril 2014 à la centrale nucléaire
Deux médias allemands ont révélé ce vendredi que l’incident qui a eu lieu le 9 avril 2014 dans la centrale nucléaire de Fessenheim sont plus graves qu’annoncé. Le journal Süddeutsche Zeitung et la chaîne locale WDR cités par Le Monde a indiqué que cet incident classé au niveau 1, a généré "une suite d’échecs techniques et de chaos" durant lesquels le réacteur 1 se trouvait hors de contrôle, momentanément. A noter que l’échelle internationale des événements nucléaires (INES), compte huit niveaux de gravité, classés de 0 à 7, le niveau le plus grave, rapporte le Parisien qui détaille l’incident.
L’Allemagne demande sa fermeture
En réaction à ces révélations, les autorités allemandes ont demandé la fermeture de la centrale, "le plus vite possible". La plus vieille des centrales nucléaires françaises se trouvant à proximité avec l’Allemagne, un porte-parole de la ministre de l’Environnement n’a pas caché leur inquiétude. "Pour nous il est très clair que Fessenheim est très vieille, trop vieille pour être encore en activité", a lancé Barbara Hendricks. "Pour nous, des réacteurs aussi vieux représentent un risque sécuritaire", a-t-elle poursuivi soulignant "les inquiétudes des habitants des régions frontalières".
Europe1 rappelle que ce n’est pas la première fois que l’Allemagne fait une telle demande. Les autorités allemandes ont d’ailleurs souligné que la France n’a jusqu’ici aucun manquement. Elles ont également précisé que la classification de l’incident de l’année dernière en niveau 1"était justifiée".
En France
Les autorités françaises n’ont pas encore réagi à cette demande de l’Allemagne.
Pour rappel, lors d’une intervention sur France 3, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et de l’Énergie se dit "prête à donner ce feu vert", pour prolonger de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, passant de 40 ans à 50ans, sous réserve de l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ».