Les autorités belges craignent l’arrivée potentielle de nombreux migrants provenant de la "jungle" de Calais. La grande question est de savoir où renvoyer les migrants qui refusent d’être identifiés.
La Belgique redoute l’effet domino de l’évacuation de la "jungle" de Calais qui pourrait être bientôt évacuée, note Le Figaro. Les autorités ont donc décidé de rétablir provisoirement, et ce dès aujourd’hui, les contrôles policiers sur une partie de la frontière avec la France. Les contrôles dureront aussi longtemps que nécessaire pour dissuader le passage des migrants quittant les camps de Calais et empêcher leur arrivée en Belgique.
"Nous constatons déjà un déplacement de réfugiés. Hier, 32 personnes ont été arrêtées à Adinkerke. Le potentiel, ce sont des milliers de migrants", a déclaré Jan Jambon, le ministre belge de l’Intérieur, pour justifier cette décision notifiée à la France et à la Commission européenne, en invoquant une menace pour l’ordre public.
La Belgique était jusqu’ici réticente à rompre les accords de Schengen. Mais les autorités craignent de voir les problèmes de Calais se déplacer vers le port de Bruges-Zeebrugge, d’où partent les ferries à destination du Royaume-Uni où se trouve Brighton, une station balnéaire très prisée des Belges.
Les contrôles ont été renforcés autour de la zone portuaire, l’installation de tentes a été interdite et les interpellations se sont multipliées. L’objectif est de casser la rumeur selon laquelle les Belges sont plus laxistes que les Français en matière de migration illégale. Mais la grande question est de savoir où renvoyer les migrants quand ils refusent d’être identifiés.