Le groupe automobile allemand Volkswagen continue sa descente aux enfers après une nouvelle révélation de fraude au CO2 sur des voitures diesel et essence.
Le scandale Volkswagen s’empire de jour en jour. Rappels aux Etats-Unis pour des problèmes de freins, nouveau suspicion de tricherie lancé par l’agence environnementale américaine et irrégularités sur les émissions de CO2 touchant des moteurs diesel et essence, la chute paraît aujourd’hui sans fin. La fraude à l’échelle mondiale prend en effet encore de l’ampleur près de deux mois après les premiers aveux du groupe.
Mardi, le géant de l’automobile faisait état d’"irrégularités" sur les émissions de CO2 sur 800 000 voitures supplémentaires de marques VW, Skoda, Audi et Seat. Mercredi, une enquête interne dévoilait que 98 000 véhicules essence sont aussi concernés par ces émissions de dioxyde de carbone largement supérieures à celles annoncées par le constructeur allemand. Des incohérences pour lesquelles Volkswagen ne pouvait apporter d’explications.
Le gouvernement allemand a appelé mercredi le groupe à "son devoir de faire la lumière de manière transparente et complète" sur toutes les tricheries qu’on lui reproche. La chancelière Angela Merkel a de son côté appelé à "des changements au sein de l’organisation du groupe pour que de tels incidents pourraient être évités" à l’avenir.
La commission européenne a également demandé au constructeur allemand "d’accélérer son enquête interne". Lors d’un point de presse à Bruxelles, Lucia Caudet, porte-parole de la Commission a expliqué que cette affaire de fraudes doit être clarifiée sans délais, "quels types d’irrégularités au CO2 ont été découverts, la cause, les véhicules concernés, où ils ont été enregistrés". La porte-parole interpelle également Volkswagen de prendre les mesures nécessaires pour "remédier à la situation". L’exécutif européen entend porter la question à l’ordre du jour d’une réunion ce jeudi avec l’ensemble des autorités nationales d’homologation.