A l’issue de leur réunion mardi à Bruxelles, les ministres européens de l’Intérieur ont voté, à une large majorité, un plan de répartition de 120 000 demandeurs d’asile qui s’effectuera volontairement.
Les Européens sont finalement tombés sur un accord au sujet de l’accueil des migrants. Après la réunion mardi entre les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne, une répartition pour la prise en charge de 120 000 demandeurs d’asile débarqués en Italie et en Grèce sera mise en œuvre pour soulager ces deux pays.
"Il faut empêcher que d’autres n’arrivent"
Cette solution permet d’ores et déjà d’évacuer le problème avant la réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’UE mercredi soir à Bruxelles. Toutefois, elle n’apporte pas encore les moyens de gérer une crise humanitaire qui promet d’être longue. "Il faut empêcher que d’autres n’arrivent", a insisté le ministre allemand Thomas de Maizière sur Le Figaro. De son côté, son homologue français Bernard Cazeneuve a ajouté que le signal ne doit pas encore être envoyé sur le fait d’accueillir tout le monde, tout de suite. "Ce ne serait pas responsable", a-t-il précisé.
Une répartition volontaire et en deux temps
En ce qui concerne la répartition, elle se fera de manière volontaire et en deux temps. Dans un premier temps, 66 000 demandeurs dont 50 400 venus de Grèce et 15 600 d’Italie se verront proposer un pays d’accueil où ils pourront soumettre leur demande d’asile. Ils s’ajoutent au chiffre de 60 000 demandeurs déjà accepté par l’UE en juin. Par ailleurs, il y aura une deuxième offre de 54 600 places en réserve.
L’enregistrement obligatoire
Les réfugiés bénéficiaires du nouveau système ne pourront pas choisir la destination et l’enregistrement sera obligatoire. Une éventuelle désobéissance conduirait à une sanction immédiate impliquant un retour de l’autre côté de la Méditerranée. 17 036 rejoindront l’Allemagne, terre de leurs rêves, mais les autres seront répartis dans d’autres pays de l’Europe dont la Hongrie (1294), l’un des pays les plus opposés à leur arrivée. Les pays de première entrée des migrants se chargeront ainsi de l’enregistrement et de la sélection des arrivants par le biais des centres de tri ou hotspots créés et gérés par l’Union européenne en Italie et en Grèce. La France s’est fortement mobilisée pour la création de ces centres qui représentent une condition à sa solidarité.
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