Alors que la Commission européenne a exigé les quotas obligatoires de réfugiés, la République Tchèque refuse de s’y plier, une décision confirmée par son Premier ministre Bohuslav Sobotka.
La République Tchèque reste sur sa position face à l’actuelle crise des migrants que subit l’Europe.
Non à l’introduction des quotas
Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a annoncé ce lundi que la République Tchèque ne va pas appliquer les quotas obligatoires exigés par la Commission européenne. Prague "rejette sans équivoque tout effort en vue d’introduire un mécanisme permanent de redistribution de réfugiés. Nous rejetons aussi l’introduction de quotas", a déclaré Bohuslav Sobotka. La décision appartient aux gouvernements. "C’est la position constante du gouvernement tchèque et tant le ministre (de l’Intérieur Milan Chovanec) que moi-même l’appuierons lors des rencontres cette semaine", a ajouté le Premier ministre tchèque.
Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement mercredi
Cette déclaration du Premier ministre de la République Tchèque est intervenue à quelques heures de la réunion à Bruxelles entre les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne qui tentent toujours de trouver une issue commune à la crise migratoire. Après la réunion des ministres de l’Intérieur, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement se tiendra mercredi. Malgré les vanités du Premier ministre hongrois Viktor Orban ce lundi, les pays d’Europe centrale ont manifesté leur volonté de tomber sur un accord européen pour solutionner le problème des migrants.
La nécessité d’une action collective
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomir Zaoralek a d’ailleurs assuré à l’issue d’une rencontre avec ses homologues polonais, hongrois, slovaque, letton et luxembourgeois à Prague que tous les participants à la réunion veulent réellement aboutir à une position commune. "L’Europe a besoin d’une action collective" afin de répondre au plus vite à une "situation très lourde", a-t-il renchéri.