Le passage des migrants à la frontière serbo-hongroise a été bloqué ce mardi matin. Des centaines de réfugiés ont été interdits de passage depuis hier soir.
Il y a quelques jours, Budapest a annoncé que les migrants ne pourront bientôt plus entrer en Hongrie. Ce mardi 15 septembre, déjà barricadée derrière une barrière, la Hongrie a décidé de bloquer complètement le passage officiel de Röszke, frontière serbo-hongroise.Les autorités hongroises mettront ainsi des mesures restrictives visant à endiguer le flux des réfugiés, constatent des journalistes del’AFP.
A compter de ce mardi 15 septembre, le franchissement de la clôture barbelée de 175 kilomètres de long érigée par les autorités hongroises sera ainsi passible d’une peine d’emprisonnement. En prime, pour surveiller ce "mur", un recours accru à l’armée a été autorisé. La police hongroise a déjà annoncé avoir arrêté 16 migrants déclarant venir de Syrie et d’Afghanistan. Ces derniers ont franchi "illégalement" la frontière désormais fermée avec la Serbie. La police hongroise n’a donc pas tardé à appliquer sa nouvelle législation.
Plus de 200 000 migrants ont passé en Hongrie
La barre symbolique des 200 000 migrants entrés en Hongrie depuis le début de l’année a été franchie, a annoncé la police hongroise. Ces 200 778 migrants sont en très grande majorité entrés par la frontière serbe et ont très majoritairement poursuivi leur route vers l’ouest de l’Europe. Un nombre record de 9380 migrants sont entrés en Hongrie lundi, à la veille de la mise en place de mesures leur interdisant de passer la frontière.
L’Europe "s’est couverte de honte"
Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a estimé de son côté que l’Europe s’était "une nouvelle fois couverte de honte" après l’échec la veille d’une réunion ministérielle à Bruxelles sur la répartition des réfugiés au sein de l’Union européenne.
L’Allemagne, qui s’attend désormais à recevoir entre 800 000 et un million de demandeurs d’asile, a réintroduit dimanche des contrôles à ses frontières, suspendant de facto l’accord de libre-circulation européen. Le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière, a précisé que Berlin ne voulait pas que cela devienne une solution durable, mais que ces contrôles ne sont pas non plus passagers.
Migrants : l’Union européenne durcit les contrôles aux frontières