François Hollande et Angela Merkel ont souligné dans une déclaration commune la "gravité" de l’immigration clandestine. Le couple franco-allemand a réclamé ce lundi à Berlin une réponse "unifiée" de l’Europe concernant la crise des migrants.
Le président français et la chancelière allemande partagent les mêmes avis au sujet de l’immigration clandestine qui touche l’Europe. Si Angela Merkel parle de "défis considérables", François Hollande évoque une situation "extrêmement grave" et "exceptionnelle" qui durera.
Mettre en place un système unifié de droit d’asile
Réunis à Berlin ce lundi en fin d’après-midi pour discuter des problèmes actuels en Europe, François Hollande et Angela Merkel ont mis l’accent sur la crise migratoire qui touche le continent. La situation est alarmante. Depuis des mois, des milliers de réfugiés tentent chaque semaine d’atteindre le continent en empruntant les frontières italiennes, grecques ou balkaniques. Le couple franco-allemand veut insister sur l’action de l’Europe pour la mise en œuvre d’un "droit d’asile unifié". "Nous devons mettre en oeuvre un système unifié de droit d’asile", a déclaré le chef de l’Etat français devant la presse aux côtés de la chancelière. Et cela, "le plus rapidement possible", a souligné Angela Merkel.
L’ouverture des centres d’accueil
L’Europe est encore divisée au sujet de la répartition des réfugiés. Lundi, Angela Merkel et François Hollande ont uniquement parlé d’une "une répartition équitable" entre les pays membres sans donner plus de détails. Toutefois, les deux dirigeants se sont mis d’accord sur l’ouverture des "centres d’accueil et d’enregistrement dans les pays d’arrivée". Angela Merkel souhaite qu’ils ouvrent dès "cette année" car un retard serait inacceptable.
Harmoniser les normes d’accueil en Europe
Selon la formule de François Hollande, ce dispositif permettra de différencier les réfugiés qui auraient vocation à vivre en Europe. Le locataire de l’Elysée a notamment cité ceux qui proviennent de pays en guerre comme la Syrie ainsi que la migration pour raison économique. Il s’agit de situation "qu’on peut comprendre mais qui ne peut être acceptée en tant que telle", a précisé François Hollande. Mais pour que la mesure soit efficace, la France et l’Allemagne espèrent aussi que l’Europe harmonise ses normes d’accueil. Elle doit alors dresser une liste de "pays sûrs" qui rendraient les expulsions plus faciles.