Par le passé, les produits européens étaient renvoyés dans leur pays d’origine. Désormais, ils seront détruits en Russie.
Moscou durcit sa position, note Le Figaro. Hier, la Russie a commencé les opérations de destructions des produits agroalimentaires sous embargo depuis un an provenant de l’Union européenne. En une seule journée, plus de 300 tonnes de nourritures ont été détruites, et ce malgré la protestation de la société civile.
Ces produits étaient auparavant seulement renvoyés dans leur pays d’origine. Moscou décide de les détruire en Russie même, qu’ils aient été interceptés à la frontière ou dans les commerces. Le journal économique Vedomosti a dénoncé une "barbarie ostentatoire" et une "guerre absurde contre la nourriture en période de crise économique".
Une pétition contre cette pratique a recueilli plus de 290 000 signatures. Les auteurs demandent que la nourriture saisie soit donnée aux handicapés, aux familles nombreuses, aux anciens combattants, et aux victimes de catastrophes naturelles en Russie.
Un porte-parole du gouvernement russe a concédé que la destruction de nourriture "n’était peut-être pas très agréable à voir", mais en même temps, il a demandé aux médias de "
La Biélorussie et le Kazakhstan sont accusés par la Russie d’introduire sur son territoire des produits européens interdits en les faisant passer pour des produits locaux. Les dirigeants russes espèrent que quelques cas de destruction suffiront à décourager les personnes tentées de passer outre l’interdiction.