Des bocaux et des éprouvettes contenant des restes de déportés victimes de l’anatomiste nazi August Hirt ont été retrouvés au sein de l’institut de médecine légale de Strasbourg. La découverte a provoqué l’effroi et l’indignation du monde.
Des restes de juifs trouvés dans un bocal
Les pans de l’histoire viennent encore de dévoiler un fait macabre de l’ère nazi. En effet, dans le musée de l’institut de médecine légale de Strasbourg, les chercheurs ont retrouvé des restes des victimes du médecin nazi August Hirt. C’est l’historien Raphaël Toledano, auteur de plusieurs travaux sur le thème, qui a révélé cette découverte pour le moins inattendue, le 9 juillet. Une collaboration avec le directeur actuel de l’Institut de médecine légale de Strasbourg, le Pr Jean-Sébastien Raul, a permis au chercheur d’identifier plusieurs restes dont " un bocal contenant des fragments de peau d’une victime de chambre à gaz", comme précisé par la municipalité dans un communiqué, samedi 18 juillet.
La collection personnelle d’August Hirt
Dans la foulée, le chercheur a notamment décelé "deux éprouvettes renfermant le contenu de l’intestin et de l’estomac d’une victime et un galet matricule utilisé lors de l’incinération des corps". Pour rappel, l’incinération s’était déroulée au camp de concentration alsacien de Natzweiler-Struthof. August Hirt aurait ainsi conservé les restes de la plupart des 86 victimes dont il voulait faire une "collection de squelettes juifs".
Autopsie judiciaire sur les restes
Les restes, dans la plupart des cas, ont été préalablement retrouvés, en grande partie découpés, par les alliés peu après la libération de Strasbourg en 1944. Ces derniers ont d’ailleurs procédé à l’inhumation des cadavres dans un cimetière juif. Les restes retrouvés actuellement ont été gardés par un professeur de médecine légale de la Faculté de médecine de Strasbourg, Camille Simonin. Ils étaient conservés en vue de prouver la culpabilité du docteur Hirt par rapport à ses nombreux crimes. Des autopsies judiciaires avaient alors été réalisées à l’époque sur les restes des victimes. Voir plus.