Un infirmier allemand âgé de 38 ans risque la prison à perpétuité pour avoir volontairement provoqué la mort de trois patients. Il se serait, selon ses propos, ennuyé et aurait tué une trentaine de malades.
Une trentaine de patients tués en tout
Le drame causé par cet infirmier était pire que ce que pensaient les autorités. En effet, il a avoué avoir tué par ennui une trentaine de patients. La prison a été la peine requise jeudi contre cet allemand jugé depuis septembre pour le meurtre de trois patients et pour deux tentatives sur deux autres personnes. Son mode opératoire serait toujours le même : des injections médicamenteuses en surdose pour provoquer la mort du patient.
Au cours de sa première prise de parole devant le tribunal d’Oldenbourg, dans le nord du pays, Niels H. a avoué que "la plupart du temps, la décision était relativement spontanée". Ses victimes étaient tous gravement malades et hospitalisées en soins intensifs.
L’infirmier s’ennuyait
L’affaire avait été révélée en 2005 quand un collègue de l’infirmier l’avait surpris en train d’injecter à un patient un médicament pour le cœur. Trois ans après cela, il a été condamné à sept ans et demi de prison pour tentative de meurtre. Durant sa détention, il se serait vanté d’avoir tué plus d’une cinquantaine de patients. Ce qui a conduit le parquet à rouvrir l’enquête.
D’après les explications de l’infirmier, il ne s’agissait que d’"un jeu". "Les piqûres étaient destinées à amener les patients au bord de la mort". Il se plaisait à "démontrer sa capacité à les ramener à la vie", rapporte Metronews.
Evoquant "l’ennui", l’infirmier se serait senti tout puissant et euphorique en s’adonnant à ce " divertissement morbide". Il se disait alors dévasté à chaque mort et se promettait à chaque fois de ne pas recommencer mais il aurait été incapable de résister à ses pulsions. Pris de remords, l’ancien infirmier a demandé pardon aux proches des victimes : "Je suis vraiment désolé", a-t-il lancé, reconnaissant que ces actes ne sont pas excusables.
Un psychiatre qui a étudié le cas de cet infirmier a affirmé que l’accusé lui a révélé "une trentaine d’homicides par overdoses lorsqu’il était employé dans une clinique de Delmenhorst". Des surdoses médicamenteuses auraient été administrées à une soixantaine d’autres patients. Fort heureusement, ces derniers ont survécu.