Un débat sur la liberté d’expression et une synagogue ont été successivement l’objet de tirs, avec un bilan provisoire de deux morts et de cinq blessés, dont trois policiers.
Un mois après les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, à Montrouge et contre l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, la ville de Copenhague (Danemark) a été victime, samedi 14 février dans l’après-midi puis dans la nuit du 14 au 15 février, de deux attaques entre lesquelles la police estime qu’il est encore trop tôt pour établir un lien. La première, contre un centre culturel où se tenait un débat sur la liberté d’expression, a fait un mort, un homme de 40 ans non identifié, et trois blessés parmi les policiers. La seconde attaque a eu lieu près d’une synagogue : un civil est décédé des suites de ses blessures à la tête et deux policiers ont été blessés par balle.
Un important dispositif policier avait été déployé dès l’après-midi pour retrouver l’auteur de la première fusillade. La police a d’abord évoqué deux assaillants, ayant pris la fuite à bord d’une Volkswagen Polo. Le véhicule vide a été retrouvé quelques heures plus tard, à proximité du lieu de l’attaque et d’une gare. Finalement, quatre heures après l’attaque, les forces de l’ordre ont indiqué que "les premiers témoignages indiquent qu’il n’y avait qu’un auteur" des coups de feu. La police a diffusé une photo, apparemment prise dans un parking, d’un homme vêtu d’une doudoune foncée et d’un bonnet ou d’une cagoule bordeaux, avec un signalement : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique.
Quant à l’auteur de la deuxième attaque, le suspect s’est enfui à pied, selon la police. Mais quelques heures plus tard, un homme a été abattu par les forces de l’ordre dans le quartier populaire de Noerrebro, où les autorités avaient placé un logement sous surveillance. L’homme abattu venait d’ouvrir le feu sur les forces de l’ordre, a précisé la police, qui "cherche désormais à savoir si la personne pourrait être derrière les fusillades" de samedi dans un centre culturel et près de la synagogue de Copenhague.
"Le Danemark a été touché aujourd’hui par un acte de violence cynique. Tout porte à croire que la fusillade (...) était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste", a affirmé la chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt.
Urgent - Voici la photo de l’homme recherché à #Copenhague #fusillade (Police) pic.twitter.com/9h6v9Tg6hD
— Arnaud Tousch (@nanotousch) 14 Février 2015