Le Royaume-Uni se pencherait ce mardi sur l’autorisation ou non de la conception de bébés à partir de l’ADN de trois parents, une technique destinée à empêcher la transmission de certaines maladies graves.
À l’issue d’un vote au Parlement, les députés du Royaume-Uni doivent décider en dernière lecture s’ils sont oui ou non d’accord sur la fécondation in vitro (FIV) avec remplacement mitochondrial. Avec cette technologie, l’ovule de la mère sera retiré de la mitochondrie ou le générateur d’énergie des cellules défectueuse afin de la substituer par une mitochondrie saine issue d’une autre femme.
Épargner des souffrances aux enfants à naître
Une fois l’ovule et le sperme du père fécondés en laboratoire, on procède à l’implantation dans l’utérus de la mère. "Le futur enfant sera alors porteur de toutes les caractéristiques génétiques de son père et de sa mère, mais pas de mitochondries responsables de maladies comme la myopathie ou le diabète", cite Le Figaro. L’ADN mitochondrial correspond en effet à moins d’un pour cent de la quantité totale d’ADN renfermée dans une cellule humaine. Les défenseurs de cette technique estiment qu’elle représente une avancée majeure qui permettra d’épargner beaucoup de souffrances aux enfants à naître ainsi qu’à leur famille.
Une sélection des bébés
En revanche, les opposants à cette technique des "trois parents" considèrent que cela va trop loin en matière de modification génétique et pourrait mener à la sélection des bébés. Si la modification de la loi sur l’embryologie et la fertilisation humaine, datant de 2008, est modifiée, toutes les femmes qui en feront la demande ne disposeront pas immédiatement du traitement. Elles seront en effet soumise à l’autorisation préalable de l’organisme britannique responsable en matière de bioéthique, le Human fertilisation and embryology authority (HFEA).