Syriza, le parti anti-austérité mené par Alexis Tsipras, a remporté largement les élections législatives. Pour Tsipras, c’est l’heure de la négociation avec l’Europe.
C’est un tournant historique pour la Grèce et l’Europe. Dimanche 25 janvier, dans les urnes, les grecs ont dit non à la cure d’austérité imposée par l’Union européenne. Une victoire de la gauche avec 38% des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires publiés sur le site du ministère grec de l’Intérieur. Pour saluer la victoire de son parti, Syriza, Alexis Tsipras a adressé un message à l’Europe dès son premier discours, rapporte 20 Minutes.
Le dirigeant de Syriza, a déclaré dimanche que "le peuple grec a écrit l’Histoire" et "laisse l’austérité derrière lui" en donnant la victoire aux élections législatives à son parti de la gauche radicale grecque. "C’est un signe important pour l’Europe qui change", a ajouté Alexis Tsipras devant des milliers de personnes rassemblées sur l’esplanade de l’Université d’Athènes. "Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka", structure de supervision de l’économie grecque conduite par l’UE, la BCE et le Fmi. Ces institutions se sont engagées depuis 2010 à prêter à la Grèce quelque 240 milliards d’euros en échange d’une austérité drastique.
Alexis Tsipras a en outre affirmé que "le nouveau gouvernement grec serait prêt à procéder à un dialogue sincère". D’un côté, Alexis Tsipras annonce la fin de l’austérité de l’autre, il assure que la Grèce ne va pas "rompre" avec l’Europe. "Nous allons coopérer avec nos partenaires pour trouver une solution qui soit bénéfique pour tous. Il n’y aura pas de conflits avec nos partenaires européens", a-t-il affirmé. Il a également précisé qu’il entendait lancer un plan économique sur 4 ans en toute responsabilité budgétaire et sans creuser les déficits.
Martin Schulz, le président du parlement européen et le premier ministre sortant, Antonis Samaras, a d’ores et déjà félicité le vainqueur des législatives. Un peu plus tôt Antonis Samaras avait prononcé un court discours où il affirmait "respecter la décision du peuple grec" et "espérer que ses prédictions ne se révèlent pas vraies".