Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, exhorte le futur gouvernement grec de tenir ses engagements et de poursuivre les réformes.
Les Grecs voteront dimanche 25 janvier dans le cadre d’élections législatives anticipées, pour la deuxième fois en moins de trois ans. Le parti de la droite au pouvoir se fait des plus discrets, tandis que le parti de gauche Syriza pourrait arriver au pouvoir, pour la première fois. Au-delà des enjeux politiques de ces élections, la Grèce est attendue de pied ferme par la Commission européenne, rapporte Le Figaro.
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, se veut strict concernant les engagements pris par Athènes. Il appelle ainsi le futur gouvernement grec, issu de ces élections législatives, de respecter "les engagements déjà pris et tenir le cap de la réforme et de la responsabilité budgétaire". Il a en outre souligné que l’Europe sera toujours derrière la Grèce tant qu’elle "respecte ses engagements pris vis-à-vis de ses partenaires", martèle-t-il. Bref, l’Europe attend beaucoup de la Grèce au risque d’être exclue de la zone euro.
Pour l’heure, l’arrivée possible au pouvoir du parti anti-austérité, Syriza inquiète ses partenaires européens même si son leader Alexis Tsipras cherche à les rassurer. Syriza qui avait déjà remporté les élections européennes en mai 2014, prône la fin de la politique d’austérité et la renégociation de la dette grecque.
L’échéancier de la dette grecque, représentant le remboursement des 240 milliards d’euros versés au pays depuis le début de la crise, court jusqu’en 2022. "Toute renégociation de ce calendrier aura un coût pour la zone euro", assure-t-on du côté de la Commission européenne. Le scrutin de dimanche sera étroitement surveillé par les partenaires européens de la Grèce et les marchés financiers.