Après recensement, le directeur d’Europol a estimé que 5000 européens au maximum sont partis faire le djihad.
Selon Rob Wainwright, interrogé à Londres par la commission des Affaires intérieures du Parlement britannique, les jeunes hommes sont les plus nombreux à avoir quitté l’Europe pour se battre au nom de l’Islam radical. Ces personnes représentent clairement un danger pour la sécurité de leur pays d’origine si jamais ils ont l’idée de retourner dans le pays d’origine. "Clairement, nous avons affaire à un grand nombre, principalement de jeunes hommes, qui ont le potentiel de revenir et le potentiel, ou l’intention et la capacité de mener des attaques comme celles de Paris la semaine dernière", a déclaré Rob Wainwright, tout en mentionnant qu’il s’agit-là "certainement de la menace terroriste la plus sérieuse à laquelle l’Europe doit faire face depuis le 11-Septembre".
Toujours d’après lui, Europol aurait déjà rassemblé 2500 noms de suspects auprès de différents services des pays de l’Union Européenne. Mardi dernier, le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove a déclaré quant à lui que près de 3.000 Européens sont partis faire le djihad en Syrie ou en Irak et 30% sont revenus sur les territoires de l’UE.
Rob Wainwright a également précisé que "le problème ne concerne pas seulement la Syrie ou l’Irak mais aussi d’autres zones de conflits, d’autres réseaux terroristes à travers le monde comme l’Afrique ou la péninsule arabique". Et le directeur d’Europol de souligner, "Tandis que les services de sécurité se sont assez justement concentrés prioritairement sur les combattants qui reviennent de Syrie et d’Irak, les événements à Paris la semaine dernière montrent qu’il y a clairement une menace de la part des cellules dormantes." Celui-ci a d’ailleurs appelé à une " collaboration plus proche et plus productive entre les autorités et les entreprises technologiques".