L’attribution du prix à leur encontre est fortement symbolique dans le contexte de la lutte présente contre l’intégrisme.
Le Figaro rapporte la remise aujourd’hui du prix Nobel de la paix à l’adolescente pakistanaise Malala Yousafzai. Elle devient à 17 ans la plus jeune lauréate de la distinction, qu’elle partage avec un autre défenseur des enfants, l’Indien Kailash Satyarthi.
"Une jeune fille et un homme somme toute plus âgé, une Pakistanaise et un Indien, une musulmane et une hindoue, tous deux (sont des) symboles de ce dont le monde a besoin : davantage d’unité, de la fraternité entre les nations", a clamé le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, avant de leur remettre le prix à l’Hôtel de ville d’Oslo.
La Croix dit qu’avant de recevoir leur prestigieuse récompense, ils ont été acclamées par des milliers d’enfants mercredi à Oslo. Ils étaient 7 000 écoliers âgés de 6 à 14 ans qui se sont réunis devant le centre Nobel pour célébrer les deux défenseurs de leur cause. "On apprécie vraiment qu’elle travaille pour nous, qu’elle nous défende, qu’elle dise que nous sommes le futur", a déclaré à l’AFP Molad Tesfaldet, un collégien de 12 ans.
En recevant le Nobel conjointement avec Satyarthi qui lutte quant à lui contre le travail des enfants, Malala Yousafzai rajoute un palmarès déjà remarquable pour son jeune âge. Invitée à la Maison Blanche comme à Buckingham Palace ou à la tribune de l’ONU, la bête noire des Talibans a obtenu plusieurs distinctions et publié une autobiographie.
Malala Yousafzai n’exclue pas de se lancer dans la politique. "Si je peux servir mon pays en faisant de la politique et en devenant Premier ministre, je ferai certainement ce choix", a-t-elle à la BBC.