Vladimir Poutine et François Hollande se sont entretenus pendant 2 heures. Le chef d’Etat français a une nouvelle fois lancé un appel à la désescalade entre la Russie et l’occident sur le cas de l’Ukraine.
A son retour du Kazakhstan où il a passé 2 jours, François Hollande a effectué une visite surprise de 2 heures en Russie pour s’entretenir avec son homologue russe.
Durant la rencontre qui s’est déroulée dans un salon privé de l’aéroport Vnoukovo-2 de Moscou, le président français a réitéré son appel pour la "désescalade" entre la Russie et l’occident sur la question de l’Ukraine. Un appel qui apparemment a été entendu par la Russie. En effet, se réjouissant d’un "échange très constructif", Poutine a affirmé à la sortie de leur tête-a-à-tête : "La France et la Russie sont pour une fin immédiate du bain de sang dans l’est séparatiste de l’Ukraine". Il dit souhaiter "une amélioration dans un avenir proche" de la situation dans l’est ukrainien.
"Aujourd’hui, je voulais avec le président Poutine envoyer un message qui est celui de la désescalade et aujourd’hui elle est possible", a pour sa part déclaré François Hollande qui souligne attendre "non pas simplement des avancées, mais des résultats".
Depuis le début du conflit qui a fait plus de 4.300 morts en huit mois dans l’Ukraine, François Hollande est le premier dirigeant occidental à rencontrer le président russe à Moscou.
La livraison des Mistral, qui mine les relations franco-russes depuis des mois, est restée comme un grand non-dit entre les 2 hommes, estime Le Monde. Cette même source de préciser que face à la presse russe, Vladimir Poutine a évoqué le sujet en lançant « Il y a un contrat. Nous considérons qu’il sera honoré (…) Mais si le contrat est rompu, nous ne serons pas trop mécontents. Nous espérons qu’on nous remboursera l’argent que nous avons payé ». Pour François Hollande, si le sujet n’a pas été abordé durant leur rencontre, c’est par ce que « Chacun connaît la réponse de l’autre ».