Vladimir Poutine passe à la menace, malgré le fait qu’il sache que la situation en Ukraine conditionne la livraison des navires.
Selon 20 Minutes, la Russie a intimé à la France jusqu’à fin novembre pour livrer le premier navire de guerre Mistral.
Moscou a menacé Paris de "sérieuses" demandes de compensation, a déclaré vendredi une source russe "haut placée" citée par l’agence Ria Novosti, au cas où elle ferait la sourde oreille.
"Nous nous préparons à différents scénarios. Nous attendrons jusqu’à la fin du mois (la livraison du 1er Mistral, ndlr), et ensuite nous présenterons nos sérieuses réclamations" financières, a déclaré cette source.
En juillet dernier, François Hollande a déclaré que le premier Mistral ne sera pas livré à temps, soulevant que les conditions ne sont pas réunies. Il a fait sa déclaration à la veille d’un sommet de l’Otan organisé au Pays de Galles, face à ses partenaires qui condamnent la vente des bateaux à la Russie. En réalité, la Russie subit le contrepoids de son immiscion dans les affaires ukrainiennes en soutenant les rebelles séparatistes.
Avec les regains des tensions à l’est de l’Ukraine de ces derniers jours, la livraison des navires se trouve d’autant plus compromise. Selon Le Monde, des camions et des chars ayant traversé la frontière russe sont arrivés dans l’est de l’Ukraine. Des hommes en tenue vert armé accompagnent en grand nombre les convois. Les véhicules et les hommes sont en sorte faits pour ne pas être reconnus : les tenues ne portent aucun insigne et les camions roulant sans plaque d’immatriculation.