Le premier ministre a affirmé hier, à Belgrade, qu’une livraison de navire de guerre à la Russie pose encore problème. François Hollande devra se prononcer rapidement, l’échéance arrivant à son terme.
La question de la livraison des navires Mistral à la Russie reste en suspens, relate aujourd’hui le site metronews.fr. Hier, à Belgrade, en Serbie, le premier ministre a affirmé que les conditions n’étaient pas réunies : "Vous connaissez la position française. Aujourd’hui les conditions ne sont pas réunies pour leur livraison à la Russie", a-t-il dit.
La vente du premier des deux navires militaires avait été suspendue par la France en septembre. Cette prise de position intervient au moment où le délai fixé par Paris arrive à terme. Le 3 septembre sous la pression internationale face à "la situation en Ukraine" jugée "grave" par François Hollande, le président français avait suspendu la livraison jusqu’en novembre. Moscou était alors sorti de ses gonds.
Moscou qui avait semé le doute, fin octobre, sur les intentions de Paris en annonçant avoir reçu une invitation des chantiers navals DCNS pour une première livraison le 14 novembre. La France s’était alors empressée de nuance, mais devra prendre une décision rapidement.
De nombreux pays ont critiqué cette vente maintenue par François Hollande. Les États-Unis, la Pologne, les Pays baltes et l’Allemagne ont en effet demandé que la France renonce à la livraison de ces deux navires d’assaut amphibie à la Marine russe.