Alors que l’état de santé de l’aide-soignante contaminée par Ebola semble s’améliorer, six autres nouveaux cas sont actuellement suspectés. Ces malades sont placés en surveillance.
Le protocole d’urgence de gestion de cas de présumés d’infection par le virus Ebola a été déclenché jeudi en Espagne. En tout six personnes sont suspectées. Selon les informations du Figaro, il s’agit notamment d’un passager nigérian à bord d’un vol Air France en provenance de Paris, d’un religieux qui provenait du Libéria, une personne en contact avec l’aide-soignante malade, un délégué de la Croix Rouge espagnol et deux autres en contact avec ce dernier.
Comme le détaille le quotidien, le protocole d’alerte a été activité à l’aéroport Adolfo Suarez-Barajas après qu’un passager nigérian, qui avait commencé son voyage à Lagos, est arrivé à Madrid à bord d’un vol Air France en provenance de Paris. Ce passager s’est en effet plaint de fièvre, de maux de tête, de tremblements et de transpiration, incitant l’équipage du vol à alerter les autorités espagnoles. L’individu a été de suite transféré à l’hôpital Carlos III de Madrid, au sein de l’Unité spécialisée.
Jeudi également, un missionnaire en provenance du Liberia et appartenant au même ordre que deux religieux espagnols rapatriés en août et septembre et décédés des suites de la fièvre Ebola, a été hospitalisé pour cause de fièvre, annonce une source officielle. Selon le comité interministériel mis en place pour lutter contre la maladie en Espagne, le religieux est arrivé du Liberia le 11 octobre dernier. Il a été également transféré à l’hôpital Carlos III de Madrid où sont centralisés tous les cas suspects.
L’une des personnes suivies pour avoir côtoyé l’aide-soignante espagnole infectée par Ebola (hors d’Afrique) a en outre présenté de la fièvre jeudi et a été hospitalisée pour des tests. "Parmi les 68 contacts à bas risques, il y a une nouveauté : l’un d’eux a développé ce matin (ndlr : jeudi) de la fièvre", a déclaré en conférence de presse à Madrid Fernando Simon, l’un des responsables du Comité de suivi du virus en Espagne.
Au même moment, à Santa Cruz de Tenerife (Iles espagnoles des Canaries, au large du continent africain), le protocole d’alerte a aussi été déclenché pour un homme arrivé de Sierra Leone le 8 octobre et présentant une fièvre au-dessus de 37,6°C. L’homme, fait partie des délégués de la Croix Rouge espagnole dans ce pays et travaillait dans son centre d’assistance aux malades d’Ebola, à Kenema, a confirmé cette organisation. Il a été admis à l’hôpital Nuestra Senora de la Candelaria à Tenerife où il est à l’isolement. Par précaution, deux de ses proches ont aussi été hospitalisés même s’ils ne présentent pour l’heure aucun symptôme.
L’épidémie qui se propage de plus en plus inquiète au plus haut point les responsables occidentaux estimant l’épidémie comme "la plus grave urgence humanitaire de ces dernières années". Le Conseil de sécurité a demandé aux pays membres de l’ONU "d’accélérer et d’étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle" aux pays touchés.
Jeudi, le commissaire européen à la Santé, Tonio Borg, a annoncé que l’Union européenne allait "immédiatement procéder à une vérification" de l’efficacité des contrôles anti-Ebola mis en place dans les aéroports des trois pays africains touchés par l’épidémie, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.