Une étude vient de révéler que les femmes accèdent plus au pouvoir que les hommes dans les pays émergents.
Une enquête menée par le groupe Mazars a interrogé plus de 2 000 femmes à travers le monde pour faire le point sur l’accession des femmes au pouvoir dans les pays occidentaux. Selon l’auteur de l’étude, Muriel de Saint-Sauveur, difficile d’évoquer une femme ambassadrice, préfet ou directrice d’administration centrale dans l’Occident, rapporte 20 Minutes.
En détails, l’étude révèle que les femmes nées en Inde, en Chine ou même aux Emirats arabes unis, si elles sont diplômées, ont plus de chance de faire carrière dans un domaine spécifique que celles qui sont nées dans les pays occidentaux. L’experte estime que "Certains droits restent à acquérir et les filles et les femmes non éduquées sont confrontées à des difficultés bien plus considérables que leurs homologues en Occident. Mais celles qui sont diplômées n’ont aucun mal à gravir les échelons, jusqu’au dernier".
Ainsi, l’on découvre que les sud-américaines, par exemple, jugent sévèrement l’égalité hommes-femmes dans leur pays : elles lui attribuent une note de 5,52 sur dix, soit deux points de moins que les nord-américaines (7,47). Pourtant, si 22% de femmes occupent des postes à haut responsabilité en Amérique latine, elles sont seulement 18% en Amérique du Nord.
Muriel de Saint-Sauveur, a révélé en outre que "les asiatiques décrochent des postes dont les équivalents sont, en France, quasiment inaccessibles pour les femmes", plus particulièrement en Inde "où les femmes ont de tout temps joué un rôle central". En 2007, le pays a même élu une femme à sa tête, l’avocate Pratibha Patil.
En Chine, l’accès aux hautes fonctions dépendra plutôt de l’endroit où naissent les chinoises. "Plus elles sont proches des villes, plus elles seront éduquées, plus elles progresseront. Et ce qui est sûr, c’est que les femmes politiques ne sont jamais huées dans un parlement là-bas…", affirme l’experte.
Enfin, aux Emirats arabes unis, les femmes issues des milieux sociaux les plus favorisés "accèdent plus facilement aux hautes sphères qu’en Europe ou en Amérique du Nord", révèle toujours l’étude.
Membre du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle, Brigitte Grésy a de son côté tenu à souligner qu’à "Bangalore, de nombreuses femmes dirigent des entreprises industrielles, électroniques ou d’informatique… Ce qui n’est pas le cas en France". Selon cette spécialiste, "les pays émergents ont connu un développement économique extrêmement rapide et les inégalités n’ont pas pu s’y structurer comme en Occident".