Statu quo. C’est ce qu’ont décidé les ambassadeurs des vingt-huit pays membres de l’Union européenne à l’égard des sanctions contre la Russie.
Les pays de l’Union européenne ont décidé aujourd’hui de maintenir les sanctions décrétées contre la Russie pour son soutien aux séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine, a-t-on appris auprès de responsables européens. Leur appréciation est qu’il n’y a rien de palpable au niveau de la position de Moscou quant à l’arrêt de leur appui aux séparatistes ukrainiens.
La décision a été prise au niveau des ambassadeurs des Vingt-Huit, réunis aujourd’hui pour discuter de la crise ukrainienne et notamment du cessez-le-feu en vigueur depuis le 5 septembre entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes.
"Nous maintenons le statu quo", annonce un responsable européen.
"Personne n’a même évoqué la possibilité de lever les sanctions, étant donné la situation sur le terrain", affirme un autre responsable.
Ces sanctions ont été adoptées le lundi 8 septembre dernier à Bruxelles à l’issu de la réunion des ambassadeurs des Vingt-huit. Dans le cadre général de ces nouvelles sanctions, ce sont les entreprises publiques russes réalisant un chiffre d’affaires annuel de plus de 1.000 milliards de roubles (20,8 milliards d’euros) qui ne pourront pas lever de capitaux ni souscrire des emprunts sur les marchés européens.
Autrement dit, le cessez-le-feu suite aux accords de Minsk signé le 20 septembre denier entre les belligérants du conflit ukrainien ne répond pas tout à fait à ce qu’attend l’Union européenne. Tant que Moscou manœuvre derrière les séparatistes, Bruxelles continuera à maintenir les sanctions à son égard.