Margot Wölk, une des goûteuses d’Hitler, se lance dans les confidences dans une interview accordée à la télévision allemande RBB. Elle dévoile de long et en large son vécu au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Quelques décennies après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Margot Wölk, aujourd’hui âgée de 96 ans a sorti un témoignage qui intéressera plus d’un. Dans son récit, la nonagénaire raconte son épouvantable et à la fois triste destin durant la Seconde Guerre mondiale où elle est devenue, malgré elle, goûteuse d’Adolf Hitler.
Son histoire a débuté en 1941 avec le bombardement de l’appartement berlinois dans lequel elle vivait avec son mari, Karl, recruté dans l’armée allemande. A cette époque, Margot Wölk était encore une jeune femme et se retrouvant toute seule, elle a pris la décision de se réfugier aux côtés de sa mère, en Prusse orientale. Comme par hasard et sans être au courant de rien, elle habitait tout près de la "tanière du loup" qui n’est autre que le quartier général d’Hitler sur le front de l’est. Il y est resté assez longtemps pendant la guerre.
A 25 ans, Margot Wölk, avec 15 autres jeunes femmes, a été désignée pour devenir goûteuse des plats d’Adolf Hitler, trop obsédé par sa sécurité. Les jeunes femmes travaillaient dans un bunker ultra-protégé situé dans une zone marécageuse et forestière.
"Il y avait des rumeurs constantes sur le fait que les Britanniques cherchaient à empoisonner Hitler. Il ne mangeait jamais de viande. On nous donnait du riz, des nouilles, des poivrons, des pois et du chou-fleur", a confié Margot Wölk sur le récit de Metronews. Le Führer n’avalait en effet que des plats végétariens.
Les goûteuses testaient les plats d’Hitler, peut-être empoisonnés. Elles étaient tellement terrifiées de mourir à la place du Führer et après une heure environ lorsqu’elles s’aperçoivent qu’elles sont encore en vie, les jeunes testeuses pleuraient toutes leurs larmes. Pourtant, elles ne pourront jamais se retrouver en face de celui pour qui elles sont obligées de sacrifier leurs vies.
Margot Wölk est la seule à avoir survécu dans ce calvaire, ses autres camarades ont été assassinées par l’armée rouge en 1945. Avec l’aide d’un officier nazi, elle parvient à s’enfuir, fin 1944, en montant à bord d’un train en direction de Berlin. Toutefois, la survivante n’était pas encore sortie du cauchemar qu’elle croyait laisser derrière elle. "Violée une première fois à la "tanière du loup" par un officier nazi, Margot Wölk sera avec d’autres Berlinoises séquestrées et violées 14 jours durant par des soldats russes au moment de la capitulation de Berlin. Une terrifiante épreuve qui la laissera détruite et incapable d’avoir des enfants.", rapporte cette même source.
A la fin de la guerre, Margot Wölk a voulu tirer un grand trait sur son terrible histoire et refaire sa vie. Alors qu’elle pouvait prendre un nouveau départ avec un officier britannique qui l’avait aidée à se relever, elle a pris la décision, en restant une bonne épouse, d’attendre le retour hypothétique de son mari, Karl. Ce dernier est revenu en 1946, le visage complètement déformé après avoir été libéré d’un camp soviétique. Le couple a essayé tant bien que mal de recoller les morceaux, mais en vain. Karl et Margot se sont séparés quelques années plus tard.