L’Union européenne l’a dite… Les sanctions contre Moscou s’appliquent à partir de ce vendredi 12 septembre. Elles visent principalement le financement de l’économie russe.
Bruxelles parie sur la pénalisation d’entreprises russes afin de ramener à la raison Moscou dans le conflit ukrainien. Rosneft, Transneft et la Gazprom Neft, trois compagnies travaillant dans le secteur pétrolier seront privées de financement de dette. Même cas pour OPK Oboronprom, United Aircraft Corporation et Uralvagonzavod qui opèrent dans le domaine de la défense.
24 personnalités sont sanctionnées de gel d’avoir et d’interdiction de voyage dans l’espace de l’Union européenne. Y figurent Sergueï Chemezov (un proche de Vladimir Poutine), un vice-président de la Russie, Youri Vorobiov, plusieurs vice-présidents de la Douma (Vladimir Vasiliev, Ivan Melnikov et Igor Lebedev).
L’économie russe tiendra-t-elle ? Le rouble est à son plus bas niveau : 1 dollar US s’échange à 37,69 roubles ce vendredi matin. La force du rouble s’appuyant sur le secteur pétrolier.
Le refus russe à tout va de l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne n’a pas eu sa peine. Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé que le parlement entérinera mardi le décret d’association à l’UE, après l’accord signé en juin à Bruxelles.
Lors d’une conférence à Kiev relative à la stratégie proeuropéenne de l’Ukraine, Petro Porochenko a indiqué que cet accord, de portée politique et commerciale, serait "un moment historique" pour le pays. Il a entre autre lancé la promesse que la Crimée reviendra à l’Ukraine ultérieurement. Enfin, l’association avec l’UE, dit-il, est bénéfique car il ouvre la possibilité d’un "statut spécial" de l’Ukraine auprès de l’OTAN.