Le renseignement américain avance l’hypothèse d’un tir non intentionnel par des gens mal entrainés comme étant à l’origine de la destruction de l’avion de la Malaysia Airlines.
Dans un point de presse rapporté par Le Figaro, des responsables du renseignement américain ont affirmé hier que les Etats-Unis ne savent pas exactement qui a lancé le missile sol-air ayant détruit l’avion de la Malaysia Airlines qui s’est écrasé jeudi dernier dans l’est de l’Ukraine.
Ils ont également affirmé ne pas avoir été en connaissance du fait que les séparatistes prorusses avaient des missiles russes "buk" - de type SA-11, avant le crash. Dans tous les cas, la version de Moscou selon laquelle un avion de chasse ukrainien était présent dans la zone du crash au moment de la catastrophe "ne tient pas la route", selon ces responsables américains. Les russes continuent aussi de fournir des armes aux rebelles prorusses dans cette partie de l’Ukraine, affirment les mêmes responsables.
Alors que les enquêteurs internationaux ont du mal à effectuer leur mission sur le terrain, deux camps continuent de s’accuser la responsabilité du crash de l’avion de la Malaysia Airlines. D’abord, il y a le camp de l’Ukraine et des Etats-Unis qui accusent Moscou. Le président américain a appelé son homologue russe Vladimir Poutine à faire pression sur les séparatistes prorusses pour ne pas entraver l’enquête. « Que cherchent-ils à cacher ? », a demandé Barack Obama dans une brève allocution.
L’autre camp tient Kiev pour responsable. Lundi, le général de l’état-major russe Andreï Kartapolov a accusé indirectement les autorités ukrainiennes d’avoir abattu l’avion. Les rebelles avaient déjà lancé cette accusation le jour de la catastrophe, l’avion ukrainien ayant été ensuite abattu par les forces prorusses. « On a observé la montée d’un avion de chasse ukrainien SU-25 en direction du Boeing malaisien qui se trouvait alors à une distance de 3 à 5 km. Le Su-25 peut atteindre une altitude de 10.000 mètres. Il dispose de missiles air-air qui peuvent tirer jusqu’à 12 km et garantissent la destruction d’un objectif jusqu’à 5 km », a affirmé le général.