Aucun nouveau pays ne rejoindrait l’Union européenne au cours de cinq ans de son mandat, a déclaré Jean-Claude Juncker qui a pris acte du ralentissement du processus d’élargissement.
Le chrétien-démocrate luxembourgeois Jean-Claude Juncker a été élu mardi président de la Commission européenne par le Parlement européen. Il a obtenu 422 voix contre 250, avec 47 abstentions et 10 bulletins nuls, soit 729 suffrages exprimés. Dans son discours avant le vote, M. Juncker s’est prononcé en faveur d’un plan d’investissements de 300 milliards d’euros pour lutter contre le chômage, et pour une Europe plus sociale.
Le président de la Commission européenne a par ailleurs déclaré que l’Union européenne ne s’élargira pas à d’autres nouveaux pays sous les cinq ans de son mandat même si elle devrait finalement s’ouvrir aux Etats des Balkans, selon les informations du Figaro.
"Il n’y aura pas de nouvel élargissement dans les cinq prochaines années", a affirmé M. Juncker devant les députés européens. Il a ajouté : "L’UE a besoin de faire une pause dans son processus d’élargissement afin de consolider ce qui a été fait à 28", a-t-il ajouté, en rappelant qu’elle s’est élargie de 13 Etats en dix ans. "Sous ma présidence de la Commission, les négociations en cours continueront, notamment avec les Balkans occidentaux qui ont besoin d’une perspective européenne", a-t-il précisé.
L’ancien premier ministre luxembourgeois a pris acte du ralentissement du processus d’élargissement ces dernières années. Après l’adhésion de la Croatie en 2013 la Serbie, le Monténégro, la Macédoine, le Kosovo, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine à différents stades des négociations avec l’UE. Seule l’adhésion de la Turquie est restée au point mort.
Le président de la Commission de l’Union européenne a également appelé à intensifier les efforts de coopération, d’association et de partenariat avec les pays du "voisinage oriental" comme l’Ukraine et la Moldavie. "Les Ukrainiens sont un peuple européen et l’Ukraine a sa place en Europe", a-t-il déclaré.
M. Juncker s’est également prononcé en faveur d’"une Europe plus forte sur la scène internationale". Il a poursuivi : "Nous ne pouvons nous satisfaire de notre politique étrangère actuelle", a-t-il dit, en se désolant du fait que l’action de la chef de la diplomatie européenne soit parfois "freinée" par les ministres des Affaires étrangères des Etats membres.