Une trentaine de cadavres ont été découverts sur un bateau de pêche à bord duquel voyageaient 590 réfugiés et migrants. Un nouveau drame de l’immigration enregistré récemment dans le canal de Sicile, en Italie.
Intervenu dans le Canal de Sicile, séparant l’Italie des côtes nord-africaines, dans le cadre de l’opération "Mare Nostrum", la marine et les garde-côtes italiens sont tombés dimanche soir sur un bateau de pêche qui transportait près de 590 réfugiés et migrants. Une fois montés à bord, les sauveteurs ont découvert une trentaine de corps sans vie dans une des parties les moins accessibles du bateau. A première vue, les victimes semblent avoir succombé à une asphyxie, rapporte BFMTV, citant des agences italiennes.
Les premiers secours se concentraient hier soir sur les cas les plus urgents, s’agissant notamment de deux femmes enceintes. Les opérations d’évacuation s’organisaient également autour des autres passagers tandis que l’embarcation a été remorquée vers Pozzallo, au sud de la Sicile.
De nombreuses personnes en provenance de l’Afrique subsaharienne empruntent régulièrement le Canal de Sicile pour tenter d’entrer de façon illégale en Italie. En octobre 2013, pas moins de 400 personnes avaient perdu leur vie dans ce périple des plus dangereux, obligeant les autorités italiennes à déployer le dispositif "Mare Nostrum", ce drame n’ayant pas suffi à contenir le phénomène.
Les afflux sont devenus si importants que cette année, l’Italie pourrait même dépasser largement le record de 63 000 migrants de 2011. Rien que pour les 6 premiers mois de l’année, le nombre de migrants et réfugiés s’évaluait déjà à 60 000 personnes. D’ici le mois de décembre, ceci pourrait facilement grimper à 100 000 personnes, craignent les autorités italiennes qui lancent un appel aux autres membres de l’UE à s’engager davantage dans cette lutte contre l’immigration clandestine.
Lors du dernier sommet G6 qui s’est tenu à Barcelone, le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, aurait émis le souhait de voir Bruxelles prendre la tête de l’opération "Mare Nostrum" de façon à faire de celle-ci "une opération européenne".