Le président russe, Vladimir Poutine, a demandé au Conseil de la Fédération de lever l’autorisation d’envoyer des troupes russes sur le territoire ukrainien.
De passage à Vienne pour un entretien avec le président autrichien, Heinz Fisher, Vladimir Poutine a fait mardi 24 juin un pas vers l’apaisement en levant la menace d’une intervention de l’armée russe en Ukraine, malgré les combats en violation du fragile cessez-le-feu. Selon Le Figaro, le texte sera officiellement abrogé ce mercredi 25 juin.
Le président ukrainien, Petro Porochenko, a aussitôt salué l’annonce du Kremlin. Lors d’un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, M. Porochenko a évoqué un "premier pas concret vers un règlement de la situation dans l’est du pays". De son côté, M. Steinmeier a affirmé que "l’Ukraine doit récupérer sa capacité à contrôler ses frontières", en soulignant que le succès du plan de paix dépendait du "respect du cessez-le feu".
Au Kremlin, Konstantin Zatouline, le directeur de l’Institut de la CEI met en garde que ce pas vers l’apaisement n’est aucunement une marque de faiblesse de la part de Poutine : "Ce serait une erreur de percevoir une marque de faiblesse dans le geste de Poutine ou une invitation faite à Kiev de reprendre prochainement les bombardements", a-t-il souligné. Il a également précisé que la décision du Kremlin, liée aux menaces qui pèsent sur les Russes vivant dans le Donbass, est "réversible".
Le Figaro rappelle que le chef du Kremlin avait sollicité cet accord le 1er mars. En s’exprimant avant son départ pour Vienne, M. Poutine a ainsi repris l’initiative. Il a reporté la pression sur le pouvoir ukrainien et a appelé à mettre en œuvre son plan de paix annoncé la semaine dernière. De nouveaux pourparlers sont prévus le 27 juin prochain.