bachar al-assad / SIPA
Le président de la Syrie réconforte sa place à la tête de ce pays en crise depuis trois ans. Bachar al-Assad vient d’être réélu avec 88.7% des voix. Une victoire que les Occidentaux fustigent.
Mercredi soir, le président du Parlement syrien a annoncé que sur les quelques 15 millions d’électeurs, 11.6 millions ont voté, soit un taux de participation de 73,42%, et 442.108 bulletins ont été classés nuls.
Sans grande surprise, le dirigeant syrien a largement remporté le scrutin du 3 juin dernier avec 88.07% des suffrages. Quant à ses 2 adversaires, ils ont eu une part assez timide de l’électorat, 4,3% pour Hassan al-Nouri et 3,2% pour Maher al-Hajjar.
Avec cette réélection, Bachar va entamer son troisième mandat à la tête du pays qui est en proie à une guerre civile depuis trois ans. Une victoire qui plait aux siens. Certains ont fait des tirs de joie. Mais malheureusement, ces tirs ont été fatals pour 3 personnes selon les annonces d’une ONG, rapportées par Europe 1.
Mais cette réélection ne plait pas à tous les syriens. "Les dictateurs ne sont pas élus, ils gardent le pouvoir par la force et la peur, ce sont les deux raisons qui poussent les Syriens à participer à cette mascarade", lance Ahmad al-Jarba, le chef de l’opposition en exil.
Du côté des Occidentaux, on déplore une "parodie d’élection". Catherine Ashton qualifie le scrutin d’ "illégitime". La chef de la diplomatie européenne invite alors le régime de Bachar à engager de "véritables négociations politiques".
Il s’agit d’une "non-élection", affirme le secrétaire d’Etat américain, John Kerry en visite au Liban, pays voisin de la Syrie. Pour sa part, l’ambassade américain en poste au Damas admet que son pays n’a "pas été capable de gérer les causes du conflit, en terme de combats sur le terrain et de l’équilibre des forces". "Maintenant, il y a une menace extrémiste grandissante", déplore-t-il.