"Les pays du G7 sont prêts à intensifier les sanctions ciblées (contre la Russie) et à les mettre en œuvre " en cas d’absence de désescalade en Ukraine, a déclaré mercredi François Hollande.
A l’issue du dîner entre les dirigeants des 7 pays les plus industrialisés du monde, G7, organisé dans le cadre d’un sommet à Bruxelles, François Hollande a exposé à la presse la position des alliés de l’Ukraine par rapport aux violences qui secouent l’Est du pays.
Les G7 attendent notamment de Moscou le retrait de ses troupes des frontières ukrainiennes. Alors que Vladimir Poutine a assuré lors de l’interview exclusive qu’il a accordée à la chaîne nationale TF1 qu’" aucune force militaire, aucun instructeur russe ne sont présents au sud-est de l’Ukraine ", son homologue français, depuis Bruxelles, a affirmé le contraire. La crainte des membres du G7 " semble se confirmer ", a-t-il dit.
Les 7 dirigeants mondiaux soupçonnent aussi un soutien russe aux groupes séparatistes de l’est ukrainien, une thèse qui " reste à démontrer " devait concéder François Hollande. Mais d’ores et déjà, la Russie est invitée à arrêter toute implication dans cette tension qui paralyse son pays voisin.
" Un processus s’est engagé —d’aujourd’hui et jusqu’au 7 juin— et ce processus peut permettre de trouver les conditions de sortie de crise en Ukraine ", a indiqué François Hollande mercredi. Lui d’insister cependant que " de nouvelles sanctions pourraient être prononcées s’il y avait des manquements graves " de la part de Moscou. " Les pays du G7 sont prêts à intensifier les sanctions ciblées et à les mettre en œuvre pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouveaux affrontements " entre les forces protagonistes, devait-il alors signifier à la partie russe.
Pour sa venue en Normandie dans le cadre des 70 ans du Débarquement allié, Vladmir Poutine devra de nouveau affronter son homologue français et les autres dirigeants, invités pour l’occasion, qui n’entendent pas le ménager sur la question ukrainienne. Les différents entretiens qu’il aura au cours son séjour en territoire français n’auront qu’un "seul objectif : rappeler ce que le G7 a fixé comme principe, faire en sorte que le dialogue puisse se faire et que la désescalade se poursuive, mais sans rien céder sur nos positions ", a averti François Hollande sur des propos relayés par La Croix.
Evoquant l’arrivée en France du nouveau président ukrainien Petro Porochenko dans le cadre du D-day, le président Hollande n’a pas souhaité confirmer si ce dernier et Vladimir Poutine prévoient de s’entretenir durant leur séjour. " Laissons la vie se faire pour savoir si des contacts auront lieu " entre les deux protagonistes, s’est-il contenté de dire.