Le président russe a livré une interview exclusive sur la chaine nationale TF1, ce mercredi. Convaincu de bien faire les choses en étant ouvert à toutes négociations, il dénonce ceux qui refusent les discussions.
Depuis sa résidence de Sotchi, en Russie, Vladimir Poutine a accepté une interview exclusive diffusée sur les chaînes nationales ce soir. Il a dévoilé sa vision sur la crise en Ukraine et a affirmé qu’ "Aucune force militaire, aucun instructeur russe ne sont présents au sud-est de l’Ukraine". " Les gens, quel que soit l’endroit où ils habitent, ils ont des droits et doivent être protégés", a-t-il insisté. Il "espère que ce n’est pas une nouvelle étape de la Guerre froide" entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Poutine estime que l’Ukraine devrait d’abord trouver une entente avant de braquer leurs armes.
Questionné sur l’idée d’annexer l’Ukraine à la Russie, le locataire du Kremlin reste ferme "Non, on ne l’a jamais fait et on ne le fait pas". Mais il suggère que " le pouvoir ukrainien doit organiser un dialogue avec sa population : cela ne doit pas se faire avec les chars et les avions mais en lançant des négociations".
Il a également évoqué la politique de la superpuissance Américaine dans le monde. "La politique la plus agressive est la politique américaine" tacle-t-il. Il fustige que "partout dans le monde, il y a des bases militaires américaines, des troupes américaines à des milliers de kilomètres de leur frontière".
Il a par contre lancé des fleurs à l’endroit de la France avec une touche particulière à la « mémoire gaulliste ». "Le général de Gaulle a toujours essayé de protéger la souveraineté française" tout comme il le fait. D’après lui, le Général est un dirigeant exemplaire et digne de respect. Il fait même allusion au temps de François Mitterrand qui selon lui est l’un de ceux qui ont favorisé l’ouverture de la Russie vers l’Europe.
A noter que Poutine sera reçu à l’Elysée jeudi, en marge la commémoration du 70ème anniversaire du Débarquement. S’agissant de la première fois où un président russe assiste à la commémoration du D-day , le président du plus vaste pays au monde souligne que "la participation de la Russie à cette commémoration est chargée de symbole".