Alors qu’officiellement, Angela Merkel soutient le luxembourgeois Juncker pour le poste de n°1 de la Commission européenne, elle manœuvrerait aussi en coulisse en faveur de Christine Lagarde. Elle aurait déjà évoqué le sujet avec François Hollande.
Les tractations se multiplient autour de l’élection de celui ou celle qui devra succéder à José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne. Et la plus engagée dans cette bataille serait actuellement la Chancelière allemande. Elle ne fait pas partie des prétendants à ce poste mais semble abattre toutes ses cartes pour s’imposer dans le choix du candidat idéal.
Comme la logique le veut, son soutien va d’abord à l’ancien premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le candidat du Parti populaire européen (PPE), le groupe auquel appartiennent les conservateurs allemands. Seulement, la Chancelière trouverait plus son compte si c’est une autre figure qui est propulsée à ce poste, à l’instar de la française Christine Lagarde. Angela Merkel chercherait surtout à " prouver une nouvelle fois sa supériorité stratégique vis-à-vis de ses partenaires européens ", d’après La Tribune, reprenant une révélation de Reuters.
En premier lieu, elle chercherait à " désamorcer l’opposition de David Cameron ". Ce denier avait en effet menacé de sortir son pays de l’Union européenne en cas de victoire du luxembourgeois qu’il décrit comme " une figure des années 80 " qui ne pourra pas " résoudre les problèmes des cinq prochaines années ", comme le rappelle lyoncapitale.fr.
En second lieu, il s’agirait aussi pour elle de s’imposer dans le choix de la partie française afin que celle-ci n’aille pas opter pour un candidat socialiste. A en croire La Tribune, la Chancelière serait même allée jusqu’à demander au président français " s’il souhaitait soutenir la candidature de Christine Lagarde ".
Jusqu’ici, celle qui se retrouve au cœur de toute cette tractation ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.
L’opinion estime cependant qu’elle reste malgré tout la candidate idéale pour ce poste, du fait qu’elle est " une femme, de centre-droit, assez consensuelle " et qu’elle " n’a pas une réputation de forcenée de l’austérité ".