Petro Porochenko , 48 ans, remporterait dès le 1er tour la présidentielle ukrainienne organisée dimanche en s’accordant 56% des suffrages. Les chiffres officiels sont attendus lundi.
Les 36 millions d’électeurs ukrainiens ont été appelés aux urnes hier pour élire leur nouveau dirigeant. S’appuyant sur les sondages de sortie des urnes, le milliardaire Petro Porochenko revendique d’ores et déjà la victoire avec un score estimé à 56% des voix contre seulement 12,9% pour Ioulia Timochenko, ex-Première ministre et icône de la Révolution orange.
" Tous les sondages montrent que l’élection s’est achevée après un seul tour et que le pays a un nouveau président ", s’exclame-t-il. Lui d’annoncer ses priorités parmi lesquelles " apporter la paix à tous les citoyens ukrainiens ". " Les personnes armées doivent quitter les rues des villes et des villages ", rajoute-t-il encore.
L’homme de 48 ans est originaire de Bolgrad, dans le Sud. Selon Forbes, le qualifiant de " self made man " qui a le plus réussi après l’ère soviétique, Petro Porochenko a une fortune estimée à quelque 1,6 milliard de dollars. Il est très présent notamment dans le secteur de l’automobile, la construction navale et le mass-média mais surtout dans le milieu de la confiserie, d’où son surnom " roi du chocolat ", en référence à son entreprise, le Roshen, leader du secteur, rappelle BFMTV.
Participation massive sauf à Donetsk
Le scrutin d’hier a mobilisé une grande partie de l’électorat. De longues files d’attente ont été observées très tôt le matin dans plusieurs villes du pays, sauf à Donetsk où les rues ont été quasi-désertes. Plusieurs bureaux de vote n’ont pas ouvert leur porte, privant ainsi plusieurs électeurs de leur droit. Selon les premiers chiffres, ils sont près de 5 millions à avoir eu des difficultés pour aller voter. La peur pour leur sécurité, l’emprise des séparatistes ou l’absence de matériels de vote dans plusieurs bureaux sont les raisons évoquées. A 15 heures locales, le taux de participation n’était qu’à 9,11% dans la région.
" L’Ukraine est maintenant un autre pays, donc je ne vois pas pourquoi nous devrions prendre part à cette élection ", déclare une habitante du centre-ville , affirmant sur huffingtonpost.fr que " peu importe le résultat, cela ne nous concerne plus aujourd’hui ". Pour celui qui est donné vainqueur du scrutin d’hier, ces ailes pro-russes constitueront ses principaux opposants, lui étant très hostile au rattachement russe de la Crimée, prononcé en mars dernier.