Vladimir Poutine a annoncé le retrait de ses troupes de la frontière avec l’Ukraine et demande le report du referendum à Donetsk. La communauté internationale reste cependant perplexe.
"On nous a dit tout le temps que nos troupes à la frontière ukrainienne inquiètent : nous les avons retirées, elles ne sont plus aujourd’hui à la frontière ukrainienne mais là où elles mènent leurs exercices habituels" a lancé le numéro un russe après une réunion avec le suisse Didier Burkhalter, le président de l’OSCE, ce mercredi.
Il y aurait 40.000 hommes dans cette partie de l’Ukraine selon les estimations de l’OTAN qui doute de ce retrait. "Nous n’avons pas d’indication concernant un changement de position des forces militaires à proximité de la frontière ukrainienne", affirme un responsable militaire
Le porte-parole adjoint du président américain Barack Obama se dit également favorable à cette mesure, mais reste sur ses gardes. "Il n’y a pas de preuve pour l’instant qu’un retrait a eu lieu", a-t-il lancé lors d’un point presse dans l’avion Air Force One.
Par ailleurs, lors de l’interview, Vladimir Poutine a également demandé "aux représentants du sud-est de l’Ukraine de reporter le référendum prévu le 11 mai, pour créer les conditions nécessaires au dialogue".
Réagissant à cette demande, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk de tacler le président russe : "Vladimir Vladimirovitch (Poutine), vendre du vent, cela ne vous va pas, vous êtes président d’un grand pays". "Il aurait été bon que le président russe soit informé qu’aucun référendum n’a été prévu en Ukraine le 11 mai", estime-t-il.