Le docteur français Raphaël Pitti a indiqué que l’attaque chimique survenue samedi à Douma, dans la Ghouta orientale, en Syrie, contenait du chlore ainsi que potentiellement du gaz sarin.
Le docteur français Raphaël Pitti a indiqué, sur la base d’images reçues par ses contacts sur place, qu’une autre substance a été ajoutée au chlore, potentiellement du gaz sarin, dans l’attaque chimique survenue samedi à Douma pour tuer le plus de personnes possible. "Vers 16h30, il y a eu une première attaque chimique, essentiellement du chlore, avec des victimes telles qu’on peut les attendre dans ce genre d’attaques, beaucoup de victimes (par suffocation) mais peu de décès", explique ce responsable d’une ONG française, l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM).
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Lors du premier bombardement, environ 400 à 500 personnes ont présenté des problèmes de suffocation ainsi que des troubles visuels. Un décès par le chlore a été enregistré et cinq personnes tuées sous l’effet du bombardement. Par contre, durant le second bombardement, vers 21h (heure locale), plus de 800 victimes se sont précipitées à l’hôpital présentant les mêmes symptômes. Mais en plus, le docteur a rajouté que 42 personnes ont été découvertes dans des caves et des appartements, empilés les uns contre les autres, comme foudroyés par la mort.
"Le chlore ne foudroie pas, même à haute concentration (...) Là, les morts sont couchées les uns sur les autres, donc quelque chose d’autre a été utilisé, du sarin ou un autre produit caustique par inhalation", a avancé Raphaël Pitti.
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Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a indiqué qu’il n’exclut pas des frappes contre le régime syrien en réponse à l’attaque chimique présumée à Douma. D’ailleurs, les États-Unis pensent que Moscou est derrière cette présence d’agents chimiques en Syrie. Cependant, Moscou a rappelé que Damas n’a jamais eu recours aux armes chimiques et a également mis en garde Washington. Paris a aussi rappelé que des mesures seront prises contre ces attaques chimiques.
Lundi, la Première ministre britannique Theresa May a affirmé que le régime syrien et ses soutiens "devront rendre des comptes si leur responsabilité est établie dans l’attaque de Douma".
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(Source : Europe 1)