La Suède et le Koweït ont demandé une réunion d’urgence sur la situation dans le sud-ouest de la Syrie, théâtre d’une offensive de l’armée syrienne contre des groupes rebelles.
Le régime de Bachar el-Assad mène actuellement une offensive contre la province de Deraa, contrôlée par des rebelles. Après les affrontements très violents de ces derniers jours, les combats ont baissé d’intensité, mais les milliers de familles qui avaient fui les bombardements ne peuvent toujours pas retrouver leurs villages. Selon des sources diplomatiques citées par La Croix, quelque 300 000 déplacés sont recensés. La situation alerte l’Organisation des Nations Unies.
L’aggravation de la situation traduit "un nouvel échec des parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures civiles", a souligné de son côté la mission suédoise à l’ONU. C’est pourquoi la Suède, avec le Koweit, ont demandé une réunion d’urgence qui se déroulera à huis clos jeudi 5 juillet en fin de matinée. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations unies fera un rapport aux quinze membres du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire dans la province méridionale de Deraa, frontalière de la Jordanie.
Un porte-parole de l’ONU a indiqué lundi qu’il s’agit du déplacement de la plus grande envergure dans cette zone depuis le début du conflit dans le pays en 2011. L’Organisation a en outre reçu des informations selon laquelle d’intenses attaques aériennes et terrestres se poursuivent dans plusieurs zones du gouvernorat de Deraa. Ces attaques se traduisent par "des morts civils et des blessés et par le plus grand déplacement de population dans la zone depuis le début du conflit", a précisé le porte-parole. Le Bureau des droits de l’homme a demandé au gouvernement jordanien d’ouvrir sa frontière et aux autres pays de la région d’accueillir des réfugiés civils.